mardi 5 février 2013

Se brûler jusqu’à ce que les cicatrices recouvrent les marques que les chaines ont laissé là


17H50, mes paupières offrent au jour
le vert de mes yeux fous au bout de
trois jours d’alcool, trois jours où
la vodka est la beauté du diable
versée dans mes veines

sur le sol trainent sans aucune trace de
culpabilité
                        mes fringues éparses
Une capote usagée et son emballage.
Plus tôt dans l’après midi, j’ai ramené chez elle
une brune
avec laquelle je rigole bien

Des flash
Comme des balles perdus dans les méandres
De mon cerveau apparaissent, disparaissent,
Il y a eu trop
d’alcool, (il y a toujours trop d’alcool)
 des bandaisons molles
                        tellement de folies

Trois nuits parées de rires à embrasser et courir
après le vent en étant assez fous pour croire
qu’on pourrait l’attraper.
La dernière, j’étais avec la brune
Sur la terrasse d’une discothèque (il m’est
déjà arrivé de lécher
des seins ici)
elle me montre du doigt à une gamine et
Lui demande ce qu’elle pense de moi
il a l’air très bien votre ami
moi, effaré je regarde la brune,  tentant
vainement de faire passer un message visuel
elle ne comprend
pas tout de suite, puis
Soudain, elle réalise, mais tu as quel âge ?
Seize ans répond la gosse en tirant sur une
cigarette,  avec mes amis, on ne devrait pas être là,
on n’a pas ’âge
Pour rentrer en boite.
on discute deux minutes tranquillement
avec elle et un de ses potes,
(La brune s’excuse), puis on les laisse
à cette jeunesse qui ne nous
appartient plus.
On rigole tous les deux de l’incident
avant de passer à autre chose

Plus tard, dans les toilettes, moi je pisse,
La brune se fait un rail de coke, tu en veux Vince ?
Non, je fais toutes les conneries
De la planète sauf la drogue, elle se marre,
Je remballe ma queue, elle aspire la mort
par le nez, on sort comme si on venait
de baiser, ceux qui attendent nous haïssent
ou nous jalousent, on ne sait pas bien, on s’en
fout
Nous sommes libres

Je branche une blonde que je connais comme ça,
tu veux faire un plan à trois ?
La blonde embrasse la brune en premier, sa bouche
Trouve la mienne, retourne sur celle de la brune.
Je la croque ta copine et je te croque toi aussi
Mais pas ce soir, j’ai mes règles,
je vous croque tous les deux
mais je préfère elle

Totalement à l’envers nous quittons l’endroit
Dehors, nos deux corps collés l’un à l’autre rebondissent
de mur en
Mur, nous trouvons un porche en retrait de la
Rue et décidons qu’il sera notre château de
cristal,
nos langues
nos mains entrent dans un jeu endiablé, j’entends un bruit de moteur
je penche la tête pour mater
derrière l’angle du mur et j’aperçois une voiture
de police qui patrouille, violant la nuit
du
bleu
de
son
gyrophare, je ne sais ce qu’ils cherchent
                                    mais ils ne nous trouvent pas, quelques
minutes passent et nous voilà
 elle,
 le haut du corps
perpendiculaire au mur, le cul
tendu,
moi,
en train de prendre
maladroitement
Sa chatte avec ma queue à moitié tuée par l’alcool,
Je lui assène quelques fessées pour la beauté
du geste,
sans qu’elle s’en rende compte son bras
se pose sur la sonnette
de l’appartement
devant lequel nous baisons, une sonnerie
stridente retentit à l’intérieur,  un chien aboie,
surement un Chihuahua ou  un caniche,
il nous faut un moment
pour comprendre ce qui est en train de se passer
mais
nos rires
finissent par lui
répondre
On s’enfuit en se rhabillant plus ou moins
puis on revient
Car personne n’ouvre la porte,
On recommence, sans sonner cette
fois,

après

 une fois la voiture
rejointe,

je déballe une nouvelle capote,
le jeu reprend, langues et caresses
vont de pair, je promets de ne plus
jamais
boire
            (serment d’ivrogne)

on s’endort cul et bite à l’air
Sur la banquette arrière
Le froid nous vole au sommeil,

On arrive à la maison,
On se jette dans le lit, habillés sous l’édredon pour tenter
De se réchauffer,
quelques
Heures plus tard on se réveille
Arrête de caresser ma teucha, dit-elle avant
d’ôter son pantalon pour que je puisse mieux
caresser sa teucha

je la raccompagne sous ses fenêtres,
Je vois mon mec tout à l’heure, il vient me sauter,
Tiens j’ai envoyé un message à un amant dans la nuit,
Quatre bises en guise d’au revoir pour les voisins qui risquent
de regarder
Je reviens chez moi, je me couche, je m’endors,
J’ouvre les yeux, je me lève
nous sommes dimanche, il est 17h50, je me fais couler un bain

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire