lundi 11 février 2013

Le rire du boxeur ne sonne jamais juste aux oreilles de ceux qui ont aimé le champion qu'il était


Des années plus tôt Elle m’a sauvé la vie et elle écrit
Qu’Elle veille sur moi de loin car Elle ne retrouve
Plus celui qu’Elle aime et admire quand Elle m’approche
Et je sais cela depuis longtemps,
Le rire du boxeur vaincu
ne sonne jamais juste
aux oreilles de ceux
qui ont aimé le champion
qu'il était
La vérité est que personne ne veille sur moi,  Elle et
d’autres
j’ai fait
En
Sorte
Qu’ils n’aient plus besoin de le faire, trop proches de moi
Tous ceux là pourraient m’empêcher de me détruire
            Je cache mes cicatrices et mes plaies comme d’autres
            fuient la police
Il me fallait retrouver de la force pour être sur que plus jamais
ma
Tueuse
ne puisse me briser, puis
Il me fallait devenir fou pour réussir à vivre sans
Amour, l’armure de la démence protège de bien
des maux tout comme elle repousse les bons
sentiments, et
                                                me voilà
                                                goutte de sang
                                       dans un verre de vodka
éclat de rouge déchirant
la transparence de la nuit                     
le feu qui brûle en moi me dévore et je dois
laisser le désespoir et la crudité de l’existence m’arracher
des morceaux de chairs,
Il faut que les coups résonnent et que les baisers
soient des morsures
alors mes mots se teintent du reflet de la vérité,
c’est comme si c’était plus important que tout
ces bouts de moi posés sur l’écran blafard à moins
que ce ne soit une vaine et futile tentative de
donner une raison autre que l’échec à mon stupide destin
de trimard
à l’alcool
la solitude, les films pornos et les branlettes
dans des mouchoirs en papier, les envies de morts et
les cris de rages étouffés au fond de ma gorge
s’il existe encore
une lumière en moi, je l’ai emprisonnée derrière
des murs de pierres noires, plus jamais je ne le lui laisse
voir
le jour
loin partent les amis, loin restent les amantes à la
douce
peau
la folie c’est ce qui me lie avec la plupart, dehors
peu importe que la corde soit usée ou enflammée
je suis l’acrobate ivre et désabusé qui tente le saut périlleux
                        sous les quolibets de la foule, eux comme moi
                        nous savons bien que je finirai
par chuter
                        ici
j’affronte le miroir et, glacé, le sang
                        coule du vert de mes yeux

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