mercredi 17 juillet 2019

j'ai commencé par la décadence

en dedans,
l'incandescence
tu ne vois rien de ce qui me consume
et quand bien même, cela t'effraierait
poser des mots sur la souffrance, incendier le papier
et ternir le divin dans le creux de sa main
j'ai commencé par la décadence, je peux finir par la gloire
petit corps creux où résonne la souffrance ordinaire
pas besoin de lutter pour survivre
mais chaque pas de danse a son prix
j'aurais moins mal si je devais voler pour manger
pas de temps pour s'appesantir sur sa douleur
Hey women,
nous rêvons tous de toi et de ton joli corps
tant de perdants sur le trottoir rêvent de tapiner en haut de l'échelle
moi aussi BB
je travaille mes muscles fessiers en prévision de ce moment
faut savoir aguicher et donner de sa personne
mon ventre béant et les tripes étalés sur le carrelage ne sont pas assez
rien d'autre qu'un cliché
écrivaillon maudit, poète de foire, monstre du dimanche
fils de pute à genoux à lécher le cul étroit de la poésie j'y ai pris gout
chien sale
au regard iridescent
je connais des femmes qui glissent leur main dans leur culotte
pensent à moi sans me connaitre
ça fait partie du jeu, rendre belle ma laideur
et le soleil continuera de briller
bien après que la pluie ait dilué les péchés de nos os blanchis
nous sommes spectres et cadavres remplis d'égoïstes illusions
garde mon prénom planqué dans un coin de cœur,
je finirai par être ton bien le plus précieux
trop de perdants rêvent de tapiner en haut de l'échelle
j'ai commencé par la décadence, je peux finir par la gloire
Je suis de ceux qui doivent voler leur place au paradis

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