la folie c'est ce qui reste après une journée d'esclavage
une journée à voir mon âme torturée prise dans les affres de la survie financière
et je suis là, sur le canapé, à poil, il fait chaud
trop chaud
si chaud que se gratter les couilles devient un acte terroriste contre soi-mème
putain de réchauffement climatique
je serais déjà mort dans un monde basé sur la survie du plus fort
(et je devrais sans doute sucer des bites pour survivre dans une prison secrète du Paskistan)
vie étrange
je n'ai toujours pas gagné vraiment gros à la loterie et je le ressens comme un manque important
mais
je vieillis et les priorités changent
j'attends avec philosophie mon cancer de la prostate, sans être spécialement pressé non plus
j'attends avec regret la fin des érections, viagra deviendra mon saint préféré
mon frère préfère me raconter les pneus éclatés sur son 4X4 rutilant
plutôt que de parler de mes analyses médicales pourries
ça fait partie des choses de la vie, des choses qu'il faut porter, la famille
avant ça me rendait triste de ne pas exister, maintenant, j'ai appris à m'en foutre
de ça aussi
hier on était cinq,
filles et garçons et personne ne me faisait chier parce que je buvais
du diabolo grenadine
et pas de la bière
et mon chien bouffait comme nous des trucs en provenance la planche de charcuterie
et quelqu'un d'entre nous a dit, nous sommes un beau groupe de connards
j'ai songé oui,
mais nous ne sommes pas les pires
et, jalousie sordide de la moche pour les belles, à la table à côté
la copine de celui doit reprendre le bar a dit des filles qu'elles sont des putes
celle là est incapable de reconnaitre la lumière quand elle brille
et son mec qui doit reprendre le bar vient de perdre 5 futurs clients
susceptibles de générer un certain et régulier chiffre d'affaire
avant mème de commencer et sa copine porte un string noir
sous sa jupe rouge et je me dis que porter des sous-vêtements noirs
c'est ne pas faire confiance à son pet
l'âme humaine est à vomir
morosité du matin
échange dick picks contre nude
quand j'étais un bon poète, les filles se dénudaient pour moi et prenaient une photo
qu'elles m'envoyaient
c'était cool
Peut-être qu'en Amérique je serais déjà en taule avec obligation de soins mais
la rousse folle raconte comment vendredi, sa "copine" brune qui a baisé avec son mec
dans son dos
s'est crispée à la fin de la soirée
j'étais tellement bourré,
mais c'était drôle, encore une fille perfide qui me déteste
un jour je ferais des efforts même avec les filles qui se tapent les mec de mes amies
mais pas vendredi dernier
je n'ai jamais rêvé d'être un type bien et pour le reste
c'est la vie qui m'intoxique
et mon cerveau malade qui répond vite à l'appel de la folie
ce genre de truc
dirait le psychiatre
enfin j'imagine
je n'ai jamais été un bon poète, mais comme en amour, parfois je fais illusion
la fille belle aux longs cheveux évoque parfois une putain de tendresse qui serait mienne
hypothétiquement me dis-je
je tapine principalement pour moi-même et mon seul acte héroïque
fut d'arrêter de fumer
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