Dieu
est irréel mais, cadeau
empoisonné
Dieu
nous a refilé la réalité
avec
dans mon cas,
la solitude en
guise de bonus,
et
j’aurai préféré un car de
stripteaseuses
russes et
nymphomanes au fond
du
jardin et je me souviens
je
devais avoir dix ou douze
ans
et un surveillant m’a dit
que
je resterai à jamais le même
et
vu
sa vision de moi,
ce n’était pas flatteur
(vraiment pas) et
aujourd’hui,
ce même gars
doit
sans doute avoir la vie
triste
et monotone qu’il
s’est
choisi
et moi j’ai baisé
des
putes gratuitement
et payé le prix fort pour des filles
soi-disant… parfaites
et
tout ça aux quatre coins
du
monde et j’écris des poèmes
teintés d’une certaine
arrogance bien
qu’aucun peintre
n’ait immortalisé
mon visage
et
je
n’ai rien et la folie
me
guette tel un lynx affamé
attendant dans l’ombre
son innocente proie cependant
à chaque fois
que je souris
j’ai quand
même
un peu l’impression
d’enfoncer
mon majeur dans le
trou
du cul de cette enfoiré qui
fumait
trop
même si, en vérité,
je m’en fous pour de vrai
la vie finit toujours
par nous baiser et je suis sur
que lui non plus n’a pas été
épargné
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