Tu
sais je vis sans parachute depuis
si
longtemps déjà que j’ai fini par
aimer la chute
j’ai
toujours été celui qu’on n’aimait pas
alors
bien
souvent j’ai refusé la main tendu,
pour
garder mon poing serré,
un
jour une fille m’a surnommé magicien car
elle
pensait que je pouvais changer
chaque
larme en rire, mais elle est
parti
avec ma lumière me laissant
les
ombres et l’obscurité
pour
me ronger
du
cœur à l’âme depuis je suis assez
fort
pour tuer mon corps tout seul et une
autre
fois, une autre m’a affirmé avec
conviction
qu’elle
avait
raison, j’étais vraiment un magicien
et
à la fille qui ne cherche que
des
hommes creux comme des troncs
d’arbres
évidés pour se protéger
de
l’amour et des chaines et de la douleur
j’ai
dit :
avant pendant et après ce que tu fais
d’eux, la magie, ça ne te manque pas ?
Si !!!
a-t-elle fait en baissant ses yeux
dorés
où
parfois elle jette de la lumière
pour
leur donner quelques tons
de
vert car elle sait que j’aime les
regards de jade,
et je savais que j’avais gagné
et
je ne sais si je peux encore aimer,
ni
même simplement faire confiance,
il
faudrait que je puisse m’aimer
et
me faire confiance, mais ce visage
dans
le miroir n’est pas le mien,
et
cette lâcheté est la mienne,
je n’ai aucun futur
et je ne peux changer ce passé
les
cicatrices saignent la nuit, c’est allongé
dos
au ciel que je tremble sans jamais
réussir à pleurer,
mes
doigts sont brisés, les murs de ma prison
ont résisté aux coups, l’évasion
est morte
peut-être
que ce visage est le mien
alors
peu m’importe ma laideur
je porte mes cassures
et mes balafres
jusqu’au fond
de
mes yeux
tu
n’imagines pas combien il est dur
de
laisser quelqu’un simplement
m’approcher
Peut-être
que celle-là connaît trop de choses de moi
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