dimanche 19 mai 2013

Immor-tel (poème sur la rédemption d’un sale type qui pensait que ses mains trembleraient plus quand viendrait le moment d’arrêter)


Il faut que j’arrête l’alcool,
au moins jusqu’à cette fichu opération
du poumon gauche,
au moins jusqu’à toujours,
que je fasse du sport et que je respire
de la poudre pour m’ouvrir
            les bronches et
soudain je réalise qu’un jour
je vais mourir, que je ne
suis
pas
immor-
-tel

Putain j’ai bientôt 43 balais
et j’ai peur
de ne plus être
fou, je voudrais lacérer
un cul
avec mes ongles
juste pour entendre
crier la fille,
je voudrais mordre un
cou jusqu’au sang
juste pour la même
raison, mais là
            j’attends doucement
le jour où ils vont planter
une aiguille dans mon bras
m’endormir et
ouvrir
mon corps juste
à côté
du cœur,
et je ne pourrai même pas
crier
je vais devoir me contenter d’encaisser,

il y a de la douceur au fond de tes yeux de salopard
m’écrit la fille qui croit à mon génie
fais gaffe je réponds, je sais aussi m’en servir comme
                                                            d’une arme

Peur ou manque, je pensais que mes mains tremblerait
plus quand viendrait le moment d’arrêter, je n’étais
peut-être pas si fou que je veux bien le prétendre,
en attendant, à tort ou à raison

                                    bien sur que je suis immor-
                                                                        -tel

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