lundi 12 novembre 2018

Petite tapineuse de la poésie pas assez brisée


Comme si je n’avais rien appris, assis sur le fauteuil en cuir bleu
Je songe à l’amour
L’envisage comme un trou à combler, un manque évident
De discernement bien sur

                        Comme si je n’avais rien appris
                        Tous les morceaux en vrac de moi
                         cassé rempli de douleur
me souvenir, trop vieux pour la souffrance 
                        N’ai-je donc pas vécu avec assez de putes ?
            moi, petite tapineuse de la poésie,
            Pas assez brisé pour retenir la leçon

- implore pour une bouche sur ta queue, une chatte sur tes lèvres
mais cesse de vouloir croire
tu as de multiples combats à livrer pour oublier tes défaites
lèche les seins mais ne vas pas plus loin, la peau suffit, il n’y  a rien derrière –

Il existe des musiques qui m’emmènent loin de tes bras, des voyages dont je ne reviens pas
Je connais des gestes qui embellissent la nuit, des caresses qui résonnent au cœur
Du bruit
Je cache plaies et sang qui coule dans l’obscurité, masque la douleur de mes yeux
D’un foulard de folie sombre
-       si tu meurs, je meurs, chantait mon amour, indélicates promesses,
je marquais son cul de l’empreinte de mes mains et je ne débandais jamais

je veux baiser, je ne veux pas aimer
le corps fatigue, bientôt il sera trop tard, il est toujours trop tard
encore et toujours, vivre dans l’urgence, vivre vite, vivre fort
colle ton corps au mien, dis que tu es ma pute, dis que tu mouilles
crie

moi qui murmure à l’oreille d’une fille incroyablement belle
tu es une suceuse, une salope, tu aimes sucer, tu voudrais une queue dans ta bouche
pendant que je baise ta chatte…
fille incroyablement belle perdu dans un monde d’extases que je n’atteindrai jamais
son feu se reflète dans mes prunelles
me brûle
jusqu’au tréfonds de mon âme

-       est-ce que tu fais ce que tu dis ? demande la groupie dans la caméra
Elle se branle, jouit pour moi, écrit des insanités sur son corps, mouille en le faisant
Bouche avide de lave, je voudrais mordre sa peau

Lancer le moteur et rouler vers le loin
Nul besoin d’amour pour branler ta chatte sur la route
Gémis si tu en ressens le besoin
Pleure si personne ne t’a aimé comme tu le mérites
Je veux que tu jouisses
Et dans la nuit, tes yeux, je leur demande de me montrer leurs flammes
Le désir qui te dévore, quelque chose de viscéral
Et ta beauté bébé, ta beauté je l’aime
Montre moi tout ça, tout sauf l’amour
Je peux rendre magnifique n’importe quelle partie de baise
Oui, des fois, je peux

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