jeudi 14 juillet 2016

Philosophie de merde

J’ouvre les yeux, le rock est mort à la radio
La musique est sirupeuse et les paroles
vides, ils veulent tuer la colère de la jeunesse
Le rap prend son cash et la rébellion
n’est pas électronique,
ne cherche pas à comprendre pourquoi Bukowski buvait
rêve de grosses voitures et de bucoliques vacances
au fil de l’eau,
soit bien propre sur toi, oublie de te révolter
et tu finiras par prendre pour une caresse
la sensation du collier et de la laisse
Je m’appelle vincent car je verse mon sang en vain
si j’ai un prénom, peu m’importe de me faire un nom
hé ma poule, flippe pas je vais rien dire sur ta mère
tu sais, c’est ta grande fille que je préfèrerais baiser
enfin si elle a plus de 20 ans et si elle est plus belle
que les promesses qu’hier distillait
sans compter, c’est mon côté vieux pervers
ok, tout ça n’est pas cool, je devrais te chanter
du Gilbert Montagné les yeux fermés plutôt
que te souler avec mes histoires
mais j’ai l’hautaine arrogance de celui qui prétend
écrire, trouver ses cicatrices et plaies fascinantes
pour le commun des mortels, putain j’adore me la péter
alors même que j’ai le souffle court
il y a des années
la plus superbe et magnifique pute de toutes les superbes et magnifiques putes
me disait « jet’aimeàencreverbaisemoifortfaismoiunenfantsitumeursjemeursaussi »
Je rêvais éveillé et je n’étais pas surpris
Ma vie ne pouvait être  continuellement ce mauvais cauchemar
De série B, j’étais le zombie, elle était l’héroïne jaillissant
De l’aiguille plantée dans le bleu
infini de mes tortueuses veines, mais moi je suis le type
Capable de perdre son tapis avec un full aux as dans la main
Gauche
Sur une Harley je fais plus biquet que biker
Quitte à me corrompre dans ma lâcheté
j’aurais du  faire politichien plutôt que polichinelle
palper de l’or plutôt que gaspiller mon palpitant
pour un sentiment de pacotille, l’amour et ma poésie
sont des coups de couteaux,
des larmes de vodka enflammées sur un cœur
indécis quant à son décés, ouais et ça c’est le fioul que verse le fou
dans le moteur pour tracer le chemin,
la route est cahoteuse et j’avance la bite à l’air
le crayon planté dans le cul
ça effraie les puritains, ça ne me dérange pas
dans ce monde, les prêtres distillent la parole de Dieu
avant de sodomiser leurs enfants de chœur
alors tu sais… la belle image et la réputation virginale
c’est pas pour moi,
la vie c’est pas ça ma poule
pas ça du tout
j’aimerais bien que mes mots soient des « je t’aime »
délicatement posés sur des lèvres pleines
mais la vie c’est des je t’haine
jetés sur des murs sales, je me suis baigné
dans des fleuves de merde, d’autres se noient
dans des océans, survivre n’est pas simple
fécalement parlant, y a toujours pire
plus nauséabond
est-ce que Dieu consent quand il ne dit mot
devant les débris du terroriste qui vient
de se faire exploser au milieu de la foule ?
les cadavres réclament plus
que des comptes en banque
serre les dents, serre les poings jusqu’à ce que
quelque chose casse
on va toujours nulle part toujours trop vite
sauf si la mort change la donne
mais mourir ne fera jamais de moi un type bien
et je reste hébété telle la dernière des connes
devant le sac à main Gucci qu’elle ne pourra
jamais s’offrir à moins de vendre son cul
avec cette philosophie de merde en guise
de morale
et une question en suspens…
la vie c’est pas ça et la mort c’est comme ça
est-ce que la fin détend ?
                               Fuck!!!

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