lundi 18 juillet 2016

Chasseur de primes abords

C’est le soir, la parisienne m’envoie une photo
De sa poitrine nue et de son nouveau bronzage
Ça n’apaise pas mon sang
            Et je repense à mon ex
Celle aux seins énormes, vraiment
Enormes, gros comme ça, la semaine
Dernière elle a planté son regard
Dans le mien, « toi et moi on a un amour
Qui dort depuis combien de temps,
5 ans, 6 ans ?
et à côté, l’asiatique folle était morte
de rire en l’écoutant me mettre le feu
et bien sur, l’une est loin et l’autre
ne m’appellera pas, elle connait ma
façon de fuir avec lâcheté et je sais
bien qu’il ne me reste plus que
la poésie à aimer et la branlette
pour baiser et j’avale
les cendres de mon passé
comme d’autres un cappuccino
au travail et je me jure
qu’un jour ou l’autre quelque chose
            de moi brûlera jusqu’au ciel
stupide fierté, je devrais accepter que mon tout
est une défaite 
je connais des moments où
il suffirait que je croise une inconnue
          Soudain  chasseur de primes abords
je volerais son sourire comme on dérobe
une récompense imméritée
            avec le temps
nous apprenons tous à nous passer d’une peau contre la sienne
et nous cherchons quelque chose pour nous réchauffer
            et bien souvent, nous ne trouvons rien
            mais nous faisons comme si
des étreintes comme placebos
            et quelque chose de brûlant et liquide
à verser sur ses blessures
            Intérieures, je voudrais croire que cela suffit
                        mais cela ne suffit pas

            

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