vendredi 6 mai 2022

Inadaptation

tu étais une des plus belles choses que j'ai jamais vu
je te regardais et j'enviais ceux à qui tu te donnais
tu n'as jamais voulu de moi, sans doute que je fais peur et que je ne suis pas assez beau
et maintenant, les hommes t'ont brisée et trompée
et je ne suis pas un de ceux là, bien que j'aurai pu être le pire où ton immense amour, nous
n'en sauront jamais rien
tu penses que je suis fou et infidèle, tu ne connais rien des instants ou je suis tendre et aimant 
je voulais du soleil dans le brun de tes yeux et des caresses sur ta peau
nous aurions pu rire et boire bien des nuits, et l'amour que nous aurions fait aurait fait bander Dieu
c'est ainsi
des choses n'arrivent pas et ça nous ronge
d'autres surviennent et ça nous tue
et je vais à un concert avec une brune dingue, j'aime ses lèvres et le sourire qui les habille
elle m'offre un t-shirt et depuis si longtemps qu'on se connait, jamais elle n'a prononcé un mot méchant à mon
encontre
et de nouveau seul, je succombe au principe des vases communicants, mon cœur est vide et mes
couilles sont pleines, et je me branle sur des vidéos de femmes que je ne connaitrai jamais
debout au bord de la route, si quelqu'un me veut, je suis là et je tapine, petite pute poétiquement moyenne
je donne mon cul au destin qui me défonce à fond, c'est tout ce qui me reste, mon âme est en cendres
et mon regard est terne
et la fille aux yeux verts comme ceux d'un félin m'envoie une photo d'elle et bien sur,
elle est belle, tellement belle, mais elle ne me répond plus quand je le lui dis, je sais
bien qu'elle finit toujours par me fuir, elle me regarde et finit par se rendre compte qu'en moi
plus rien de beau ne subsiste, je voulais n'être plus qu'obscurité car seule la lumière s'éteint
et la fille au cul rond, j'espère que tout va bien pour elle
et la fille aux yeux noisettes est si loin, je sais où la trouver, elle est si seule dans d'autres bras, elle
rêve de passion et son cul et sa petite gueule sont magnifiques,
je voudrais l'étreindre  et la prendre mais aussi, griffer sa peau jusqu'à cicatriser tout ce qui la déchire en dedans, ça parait étrange à certains, mais une certaine forme
de violence consentie peut parfois se montrer salvatrice, ça ne suffit pas mais
pour le reste, je connais des mots qui réparent et des vérités qui apaisent
ooh, je connais le gout du sang
et je regarde toujours là où personne ne regarde
et je vois vos blessures et ces secrets inavouables que vous voudriez cacher
j'écris ce qui coule puis vous partez en me laissant mes larmes en guise de récompense
et la vérité est que je manque de talent, je suis un inadapté de plus dans un monde qui
n'en a cure
et sans doute que vos dieux mentent autant que les miens
des choses n'arrivent pas et ça nous ronge
d'autres surviennent et ça nous tue
la beauté des femmes n'a jamais suffit à me dissimuler la laideur de ce monde
je suis le fantôme qui hante ces ombres qui vous effraient tant

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