lundi 6 septembre 2021

Comptine de mon cerveau malade

j'étais sur mon lit d’hôpital, il y avait eu des complications post-opératoire, bon rien de grave, mais suffisamment pour que je reste quelques jours de plus au lieu de rentrer pisser du sang chez moi et la fille vêtue d'un uniforme bleu est venu apporter mon plateau repas. J'étais pas en si mauvaise forme que ça, mais lorsqu'elle l'a posé, elle a dit - je vous aide pour le pain, des fois il est un peu dur -je lui donnais dans les 23 ans, c'était une très jolie brune aux cheveux longs, taillée comme une liane avec de jolis traits fins, dans une autre vie, en pleine santé avec vingt ans de moins au minimum, j'aurais adoré baiser avec elle, mais là, elle aurait pu danser nue devant moi que j'aurai préféré me farcir l'intégralité d'un discours de nouvel an du président de la république, c'est te dire comme j'étais loin des choses du sexe et pour revenir à mon histoire, je déteste VRAIMENT qu'on touche ma nourriture et voilà que la jolie jeune fille prend à deux mains le morceau de pain caoutchouteux comme le sont TOUS les morceaux de pain de TOUS les hôpitaux, et elle enfonce ses doigts dedans et le tord jusqu'à le déchirer en deux et à cause de la texture du truc qu'on aurait pu croire provenir d'un manufacturier de pneumatique, ça lui prend un peu de temps.  Moi ? Je la regarde faire, FASCINÉ. Une partie normale de moi voudrait lui dire d'ôter ses mains de ma bouffe, parce que je ne sais pas ce qu'elle a touché avant mais je ne sais ce qui se passe, je ferme ma gueule et la laisse faire. Je suis là, et en fait, mon cerveau malade part en boucle, prends le dessus, se demande si elle n'a pas foutu ses doigts dans son cul ou dans sa chatte, si ce n'est pas son truc, de se toucher les parties intimes avant d'aller étaler un peu de soi sur le pain des vieux pervers hospitalisés comme moi. Je suis hypnotisé par le ballet de ses mains sur ce morceau de pain, esclave de mes pensées déviantes. Quand elle a fini, elle sourit, dit - voilà - et je la remercie. Elle part en me souhaitant bon appétit en souriant. Une fois seul, je mange toute ma bouffe, quignon compris et je me demande encore si elle s'est tripotée avant et je souris sans savoir si je me suis fait avoir, ou non, peut-être l'a-t-elle fait, peut-être que tout cela ne partait que d'une bonne intention, qu'elle n'imaginait pas la portée de ses gestes et surement pas le délire détraqué qui pourrait courir dans la tête d'un taré comme moi, mais tu vois, le pire, à ce moment, j'espère juste qu'elle l'a fait, RÉELLEMENT, qu'elle s'est fourré discrètement un ou deux doigts, voire la main dans la chatte, ou son cul avant de venir étaler sa mouille ou sa merde sur mon morceau de pain industriel. A partir de quoi, je l'imagine le faire, je cherche à ressentir le plaisir secret qu'elle ressent à mener son plan à bien tout en mâchant l'objet de son supposé forfait, putain, je vais vraiment loin et j'apprécie le paysage.  A l'arrivé, une fois que j'ai fini de manger, je m'allonge sur le lit et viens le moment d'affronter ma propre vérité, tous les hôpitaux ne sont pas psychiatriques et  tous les cinglés ne sont pas enfermés !

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