dimanche 30 août 2020

Un adieu

Il y a quelque chose qui brûle
un torchon, une âme en peine
la filles aux yeux verts comme ceux d'un félin s'enfuit, elle dit "je ne me sens plus connecté à toi"
elle aussi n'est jamais venue, n'a jamais approché
que savoir d'un homme qui écrit bien ce qu'il veut ?
que savoir d'un être avant d'avoir affronté son regard et tout ce qui ce qui se casse derrière ?
nous n'aurons ni dernière danse
ni dernier baiser

je ne suis rien, pas même un souffle de vent sur ta peau d'amazone
mes bras sont l'empire sur lequel tu as eu peur de régner
et encore et toujours la solitude
je ne parlerais pas de ces nuits où j'ai si mal de dormir seul
je ne parlerai pas de ces regrets, de ces remords, de ce qui me ronge, de toutes ces choses
que je tais jusque dans mes poèmes et qui seraient autant de raisons valable de ne pas venir

ma tête est un château aux murailles de flammes où nagent des démons sournois
il y a des blessures et des cassures qui suintent dans les fissures de cette âme qui attendait ton sourire
tout ce temps et tous ces pas qui n'ont jamais mené jusqu'à toi
j'ai su aimer, parfois si fort, mais si peu, je navigue à vue dans une forêt d'amours morts-nés
et
la Faucheuse Dame attend l'heure de me prendre en jouant une mélodie mélancolique sur son piano sombre, flotte sur son visage un énigmatique sourire, moi qui abhorre les promesses qui sont
trop de mensonges
je la trouve si belle à cette instant

j'aurais voulu te séduire et te lécher contre un mur comme je te l'avais promis
j'aurai voulu que tu m'abandonnes à terre et rempli de larmes et que tu t'éloignes en riant,
femme fière,
belle et impitoyable
j'aurais voulu te griffer et te dire des choses si sales que les moins pudibondes demoiselles en aurait rougi sous le coup de l'émotion
j'aurai voulu que tu gémisses et que tu cries et que tu mouilles et que tu ries, aussi
toi qui aime tant implorer la douleur

mais pour toi aussi, je ne suis qu'une déception, un faux pas et tu t'en retournes dans ton monde
et je ne sais rien de ton parfum
et mes mots sont un adieu, le simple écho du tien
et mes mots résonnent dans le vide d'une nuit que tu n'as jamais embelli
tu me fascinais beauté
tu me fascinais



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