vendredi 30 août 2019

round après round

Quelque chose a brûlé dans la nuit
je l'ai regardé s'éteindre
et dans les tombes les cadavres commencent  à s'agiter
la bave aux lèvres je viole quelques règles pour le plaisir de l'interdit
seul dans ma tête me voilà dans mon lit
démon chevauchant un ange,
oh sa mère n'aurait pas aimé la savoir là,
oh elle ne semblait pas détester
oh, ce n'est pas moi qui l'avait brisée

dans les usines le pire, c'était le bruit des machines
et aucune odeur ne rappelait les fleurs
nous étions vaincus
et dehors, nous croyions fuir jusqu'au lendemain à chaque respiration
quand on s'éloignait des murs de métal

sur mon canapé jaune et bleu, elle coupait mes ongles de mains
mes ongles de pieds, épluchait mes oranges, et suçait ma queue avec délices et savoir faire
elle disait "lèche-moi" et
c'était la belle vie

et quand on regarde le miroir, les rides, les cheveux tombés, le ventre mou
on se demande ce qui est arrivé et quand a-t-on vécu ?
je ne suis pas fait pour les villes
je ne suis pas fait pour l'alcool
mais qu'est-ce que j'ai aimé ça
et les rues sombres où tituber aussi

tu sais je suis fini et chaque pas sur le ring a pour but de faire illusion
sinon ils me dépèceraient
et je ne suis pas amer
gâcher sa vie n'était pas si terrible, j'en connais des plus tristes qui ont réussi la leur

round après round
je n'ai jamais sur rester invisible et pourtant,

je n'ai jamais eu que mes mots pour affronter la violence du monde











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