Le problème de l’alcool
Ce n’est pas que ça nous ronge
Et nous crève
petit à petit
Insidieusement
Comme une putain qui piquerait des billets
Dans ton portefeuille
En te susurrant des mots
D’amour, la langue bien
appliquée à te lécher le lobe
De ton oreille gauche
Jour après jour, avec le
même sourire collé à ses lèvres
peintes
Non
Le putain de problème de la
brûlure
C’est que ça te laisse croire que ça te libère
Que tu pourrais le faire
Devenir un immortel
Artiste
Quelqu’un ou quelque chose
de magique
Le genre de type
Qui se ferait sucer la bite
Dans les arrières salles des
librairies
dans des backstages de concerts
dans des loges des théâtres,
dans les toilettes de classes discothèques
dans des taxis de capitales européennes
japonaises
brésiliennes
américaines
la queue enfoncée dans les
bouches goulues
de jeunettes au yeux verts et aux seins fermes
et vient le lendemain
le réveil avec la bouche pâteuse
l’haleine forte
le corps et l’esprit nauséeux
et le souvenir que pas une
femme n’a voulu de toi
et la certitude que pas une
femme ne VEUT de toi
et tu voudrais cracher ton
dégout de toi même
arracher tes yeux pour fuir les miroir,
ouvrir ton
ventre avec une lame rouillée
et tu attends le soir,
où à nouveau, la morsure chaude du serpent
coulera dans ton estomac
un peu de mort liquide,
juste un peu
suffisamment pour laisser la chaleur
t’envahir et te laisser
croire, que tous tes espoirs
ne sont pas vains
que le désespoir disparaît dans le noir
que l’alcoolique promesse n’est
pas vaine
écrire
devrait suffire mon pote
juste écrire
nos
veines ouvertes sont plus vraies
que l’illusion
que l’illusion
l'alcool, une bonne question, pas forcément la seule réponse, mais garder cette foutue question et lui faire la peau, se faire peau qui répond, sang d'encre face à l'obscure traversées de nos intenses pulsions de mort et de vie, et de vit, vieux mot secoué de sa poussière d'oubli pour venir honorer ce texte vivant.
RépondreSupprimerL'empoisonnée question :)
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