vendredi 27 avril 2012

Puisque tout me parait perdu ce soir…


J’ouvre les yeux
J’ai 41 balais,
Les poches vides
De l’alcool et de la fièvre dans le sang,

Il y a eu un tour du monde,
Des actrices pornos dans le creux de mon lit
et d’autres,
aussi chaudes

Les unes et les autres

si belles,

Il y eu le sexe violent et fou,
Dans les avions, en voiture,
Dans les rues, les forêts, les hôtels,
les cinémas et même un restaurant,

à chaque fois que c’était possible
            à chaque fois que c’était dingue

Il y a eu ma tueuse et son ventre affamé,
            me consumer, me réduire en cendres
                        pour une histoire qu’on aurait voulu
                                    plus belle que les contes

Il y a eu tout ça,
la rage de vivre et le besoin de mordre

je voulais  aimer les corps et dévorer les cœurs,

et de tout ça, il ne reste rien,
ni famille,
ni amour,
juste un ventre mou,
un crane bientôt chauve,
quelques mauvais poèmes
mes mains tremblantes, effarouchées

et ce trou dans le regard me perce
de part en part et les voix hurlent
quand je sombre

Les dieux m’ont arraché les tripes
 et les femmes…

            …les femmes
me brûlent encore

du vert de mes yeux fous jusqu’au plus profond de l’âme

2 commentaires :

  1. "et ce trou dans le regard me perce
    de part en part et les voix hurlent
    quand je sombre"
    C'est très fort ça, j'aime beaucoup !

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