Ça
fait maintenant des années,
(Huit ce mois-ci)
que
tu t’es barrée,
disparaissant de ma vie
dans
le soleil d’un après-midi
de
printemps et
j’ai
beau avoir guéri de toi,
tu
restes malgré tout,
la
seule pour laquelle j’aurai pu
(de mon propre chef)
vendre,
Donner,
Gaspiller
mon âme et mon sang,
La
seule à avoir fait battre si fort
ce
coeur perdu,
Bien
que tout ça,
(cet Amour insensé
que je nourrissais pour toi)
n’ait jamais servi à rien
mais
(crois-moi
sur parole jolie tueuse)
Cela
m’emmerde plus qu’autre chose,
Qu’il
n’y en ai jamais eu une autre,
qui
soit venue assez près
pour me faire basculer
(tomber dans le vide la tête
la première en chantonnant)
il
me faudra peut-être encore un million
De
putains pour t’oublier,
Mais
un million de putains seront
toujours
mieux
Que m’ouvrir les veines sur une plage
de sable blanc
ou sucer le canon rouillé d’un vieux
revolver
jusqu’à ce que vienne le courage
d’appuyer sur
la détente et faire gicler un peu
de moi sur le vieux papier peint de ma
chambre
toi
et moi, nous savons bien
Que
le probleme entre nous
C’était
surtout le fric,
Mon
manque d’avenir,
et
tout ce qui va avec
Rien qui ne t’ai jamais rendu fière
de
moi
Pour
le reste,
(Notre parfaite entente sexuelle
et nos rires)
Cela
valait peut-être un peu plus que
le
modeste prix que tu m’as accordé,
Mais
je confesse n’avoir jamais
réussi,
(pas un seul jour)
à
te donner ne serait-ce qu’un aperçu
de
la vie dont je rêvais pour nous
alors
que ton insolente
et
parfaite
beauté
aurait
pu t’offrir le monde
je
n’étais qu’un looser de plus
sur
ta route et
depuis
nous,
tu
as fait bander une bonne partie
de
la population masculine de la ville
quand
tu bossais derrière le comptoir de
cette
boite à la mode
(comme quand tu te contentes
de marcher dans la rue)
et
tu as parcouru un sacré bout de chemin
et si je sais ce que t’ont fait
les autres
(avant ou après moi)
et si la vie n’a jamais été tendre
pour toi,
Tu
as fini par obtenir, je crois,
tout
ce qu’il te manquait
Ton 4X4
Ta maison
Ton enfant,
pourtant,
quand
je te croise, je ne retrouve plus
Celle
que j’ai aimé jusqu’à la folie
(comme si une nuit sans étoiles
avait envahi ton regard)
mais
je
ne suis
(je
ne me sens)
en
aucun cas responsable de la colère
ou
de la rancœur qu’il me semble déceler
au
fond de toi
Pour
ma part j’ai continué,
Libre,
(Sans règles ni chaines,)
Et toutes ces nuits que je passe à
coucher
De la pornographie plus ou moins
poétique
Sur du papier blanc rendent mon sourire
étincellant,
et sans doute
que ma vie de dingue et seulement
950 000 putains
950 000 putains
suffiront
pour
finir par t’effacer pour de bon
toi et le goût
sucré
de
ta jolie peau
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