lundi 16 avril 2012

un million de putains finiront bien par t’effacer (les putains sont moins dangereuses)


Ça fait maintenant des années,
(Huit ce mois-ci)
que tu t’es barrée,  
disparaissant de ma vie
dans le soleil d’un après-midi
de printemps et
j’ai beau avoir guéri de toi,
tu restes malgré tout,
la seule pour laquelle j’aurai pu
            (de mon propre chef)

vendre,
Donner,
Gaspiller
mon âme et mon sang,

La seule à avoir fait battre si fort
ce coeur perdu,
Bien que tout ça,
            (cet Amour insensé
que je nourrissais pour toi)
            n’ait jamais servi à rien
mais
 (crois-moi sur parole jolie tueuse)
Cela m’emmerde plus qu’autre chose,
Qu’il n’y en ai jamais eu une autre,
qui soit venue assez près
pour me faire basculer
(tomber dans le vide la tête
la première en chantonnant)

il me faudra peut-être encore un million
De putains pour t’oublier,
Mais un million de putains seront
toujours mieux

Que m’ouvrir les veines sur une plage
de sable blanc
ou sucer le canon rouillé d’un vieux revolver
jusqu’à ce que vienne le courage d’appuyer sur
la détente et faire gicler un peu
de moi sur le vieux papier peint de ma
chambre

toi et moi, nous savons bien
Que le probleme entre nous
C’était surtout le fric,
Mon manque d’avenir,
et tout ce qui va avec

            Rien qui ne t’ai jamais rendu fière
                                    de       
                                                moi
Pour le reste,
(Notre parfaite entente sexuelle
et nos rires)
Cela valait peut-être un peu plus que
le modeste prix que tu m’as accordé,
           
Mais je confesse n’avoir jamais
réussi,
            (pas un seul jour)
à te donner ne serait-ce qu’un aperçu
de la vie dont je rêvais pour nous
alors que ton insolente
et parfaite
beauté
aurait pu t’offrir le monde

je n’étais qu’un looser de plus
sur ta route et
depuis nous,
tu as fait bander une bonne partie
de la population masculine de la ville
quand tu bossais derrière le comptoir de
cette boite à la mode
(comme quand tu te contentes
de marcher dans la rue)
et tu as parcouru un sacré bout de chemin

et si je sais ce que t’ont fait
les autres
(avant ou après moi)
et si la vie n’a jamais été tendre
pour toi,

Tu as fini par obtenir, je crois,
tout ce qu’il te manquait

            Ton 4X4
                        Ta maison
                                    Ton enfant,
           
pourtant,
quand je te croise, je ne retrouve plus
Celle que j’ai aimé jusqu’à la folie
(comme si une nuit sans étoiles
avait envahi ton regard)
mais
je ne suis
(je ne me sens)
en aucun cas responsable de la colère
ou de la rancœur qu’il me semble déceler
au fond de toi

Pour ma part j’ai continué,

Libre,
(Sans règles ni chaines,)

Et toutes ces nuits que je passe à coucher
De la pornographie plus ou moins poétique
Sur du papier blanc rendent mon sourire
étincellant,

et sans doute
que ma vie de dingue et seulement
950 000 putains
suffiront
pour
finir par t’effacer pour de bon
toi et le goût
       sucré
  de ta jolie peau

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