lundi 25 juillet 2011

Une tueuse de guerriers

J’étais venu à Paris pour assister
à une lecture de poésie et
j’étais assis, attendant le métro
pour m’y rendre
Quand cette fille avec ses longs
Cheveux bruns
s’est assise
Sur le quai d’en face

Elle a décroché son téléphone
et tout en parlant elle a
arrangé
sa jupe d’été blanche
pour que le tissu soit bien
tendu sur le dessus de ses cuisses
qu’elle a légèrement écarté
légèrement mais suffisamment

Alors plus rien ne masquait
son entrejambe
et moi ainsi que deux
inconnus
nous laissâmes s'enflammer
nos regards,
persuadés qu’elle
ne portait rien qu’un peu
de parfum en guise
de petite culotte

nous n’apercevions qu’une
tache noire,
(nous étions
trop loin)
mais j’avais assisté à
son manège - tout son
manège - et je savais qu’elle
savait que nous regardions
et que nous ne pouvions
rien faire car le métro
arriverait trop vite pour que
nous puissions la rejoindre
et lui parler

il est arrivé deux minutes plus tard
elle est monté dedans et
il l’a emporté loin de nous
sans qu’elle ne jette un seul
regard par la fenêtre
nous
plantant là sans cesser de téléphoner,
nos yeux et nos corps brulé
par le désir,

        sure de sa victoire

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