samedi 13 novembre 2010

Mon pote du bar gay

J’aimais bien aller boire un verre avec ma Tueuse
dans le bar gay qu’il tenait.
Il venait rire avec nous tandis qu’on se soulait à la vodka
malabar avant de partir tirer un coup à la maison ou ailleurs.

Après que mon grand Amour se soit envolée sous d’autres
nuages, je venais avec la lesbienne qui n’avait rien d’autre à foutre que
Me sauver la vie du matin au soir de chaque jour.
On discutait de la meilleure technique de branlage
de chatte et elle s’amusait à briser quelques cœurs
rien qu’en marchant histoire d’apprendre qu’elle était belle.

Parfois je venais avec mes conquêtes.
« Hé disait-il, elles sont toujours magnifiques»
et ça me flattait
Le dimanche c’était le meilleur jour,
Je les emmenais dans la salle
sur le côté et s’il n’y avait personne je leur léchais
les seins, couvrait leur bouche de baisers et lui
nous laissait tranquille dans notre coin,
sans doute que ça l’amusait.

Pendant tout ce temps, il riait
quand j’expliquais aux dragueurs que malheureusement j’étais
hétéro pur et dur.

Puis j’ai quitté la ville et comme d’autres, je l’ai perdu de vue
pour ne pas le retrouver quand je suis rentré.
Le bar gay n’existait plus.

J’ai appris hier qu’il était mort du sida, rongé debout par la maladie.

Thierry
ce poème merdique écrit par un type sans talent est pour toi
en souvenir de tous ces putains de moment
passés dans ton bar pour toutes les fois
où tu as souri et trinqué avec nous

J’espère que tu attends ton Jeff au Paradis en te faisant sucer
par quelques beaux anges tandis que brulent en enfer
quelques uns de ces papes qui ont condamné l’homosexualité
tout en donnant asile, protection et pardon à nombres de
pédophiles membres du clergé

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