vendredi 12 novembre 2010

La voix de la raison dans la tête de deux fous

Ma chérie, toi et moi nous savons bien que se mettre ensemble ne serait qu’une pure
folie, un peu comme jouer au ballon prisonnier avec un flacon de nitroglycérine, pourtant
crois moi, il y a bien des soirs où une présence, un corps contre lequel se blottir et un peu
de chaleur pourraient changer la donne car à force de taper sur les murs ce sont toujours mes
doigts qui saignent et ce serait toujours mieux que toutes les fois où je m’arrache
les tripes en chantonnant une marche funèbre ou que clouer le chat du voisin contre la porte
de son garage mais ne nous voilons pas les yeux nous sommes tous les deux incapables de
croire en l’amour, d’être fidèle et notre immense besoin de tendresse toujours insatisfait, nous
pousse à plonger la tête la première dans les extrêmes ce qui tend à prouver que nous sommes
plutôt faits pour tomber fou amoureux de quelqu’un capable de nous démontrer que dans
nos manières d’agir, de faire et de penser nous avons tort sur toute cette ligne où nous
marchons avec une inconscience certaine, les bras écartés, tributaires d’un équilibre précaire.

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