vendredi 2 juin 2023

Mâle Saint

quelques photos, résonne l'écho graphique de toi
je suis la laideur d'une croisade hors du temps

crucifiée sur la croix de la non existence des sentiments vrais
j'aurai pu me tenir à tes côtés, protéger ton flanc de la lance du soldat

des mots j'en avais tant pour toi
liturgies de nos désirs insomniaques, orgies de plaisirs,
des mots pour effacer les maux

sans t'en faire aucune j'aurai tenu les promesses qu'ils t'ont tous fait
ce monde n'est pas fait pour nous
ce monde détruit la beauté avec une froide détermination

j'ai tendance à croire que nous ne sommes que des objets dans la conception divine
dieu jette nos âmes en pâture à nos démons

il n'y a plus de femmes 
il n'y aura jamais toi
aucun monde nouveau à serrer dans mes bras
les désillusions tuent la flamme de mon regard

tu as bien raison
je suis si faible, si facile à tenter
personne n'a jamais vraiment parié sur moi
personne n'a tenu la distance
je marche seul depuis trop longtemps, ça tient à ce que je suis
laid dedans et dehors

c'était un grand gaillard qui n'avait peur de rien a dit de moi une jolie fille qui me voyait
à 18 ans dans les bras de la brune aux yeux tellement verts
j'étais si timide pourtant

il faut apprendre à serrer les poings, il faut apprendre à rendre les coups
on m'a vu à terre à vomir mes larmes, à tuer mon cœur de diamant pour des yeux de charbon
on m'a vu debout, incroyable et dingue paré d'or et de soleil

je sais bien
le temps passe et on bande moins bien
rien ne dure mais la mort ne m'apparait plus comme une délivrance

je connais la haine de la foule
et l'apaisement de la houle du bord de mer quand je dois fuir

à chaque pas, je règle le prix
je sais bien qu'ici rien n'est gratuit
tout s'achète c'est sur, mais tout ne se paye pas en billets, voila ce qui me sauve, des fois

Nulle femme ne tapine sur le morceau de goudron qui bat dans ma poitrine creuse
s'aperçoit le sale type qui prostitue son âme, il aurait bien fallut que tu la sauves mon ange
oses offrir un peu de soutien au souteneur

Mâle ceint de tes étreintes, malsain dans nos jeux de peaux collées, Mâle Saint dans tes regards éperdus
j'aurai voulu des millions de nuits pour te dire à quel point tu es magnifique
poète fou, j'aurai écrit la passion de tes lèvres enroulées autour de ma queue
et, camouflé dans la pénombre, murmuré doucement à ton corps endormi
les plus beaux de
mes
mots

bien sur, tu ne m'aurais pas cru
et je n'aurai su te retenir

toi
au
ss
i






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