dimanche 14 mai 2023

Dernier poème d'amour avant extinction du feu

après toutes ces années
je pense encore à toi parfois, c'est étrange, je n'en ai plus rien à foutre
mais tu restes celle qui a le plus compté, alors parfois tu remontes à la surface
de l'étang marécageux où j'ai noyé toutes nos images
tout ça parce que, dommage
il n'y en a pas eu d'autres capables d'avoir assez de ce courage qui était tien, le courage
de m'approcher plus près
que n'importe qui
ça me fait regretter que mon âme sœur, la blonde aux yeux bleus, ait eu peur de franchir
le pas, car il y avait trop de femmes autour de moi et son mariage programmé, n'ai pas su voir à quel point j'étais seul
que la fille aux yeux noirs pense que je vais aux putes et tout un tas trucs faux qui lui permettent de ne
pas me voir
que la fille à la bouche en forme de cœur ait un mec de son âge
il y a toujours quelque chose pour étrangler dans l'œuf tout nouvelle histoire
et ouais, ça fait que
certaines choses de toi me manquent, c'était rassurant de vivre à deux, de tenir debout
de rire, se sentir complet et
baiser souvent,  ouais ça aussi ça
me manque, la musique de ton corps sous le mien
et une fois que l'étreinte nous relâchait, ton infinie douceur qui me tenait collé à ta peau et à ton âme de putain
maintenant, j'ai le recul des coups tirés et des serments d'amour violés
j'ai fini par comprendre que 
tu étais un caméléon
tu donnais à chacun ce qu'il voulait, avec celui d'avant tu fumais du shit, avec celui d'après tu buvais trop
et tu prenais de la coke, avec moi tu lisais et t'abandonnais à d'interminables parties de cul
c'est ainsi, tu étais ce que tu étais et moi je n'étais pas ce que tu aurais voulu que je sois mais
au moins je ne t'ai pas perdu pour qui j'étais
je ne t'en veux pas de t'être barrée un matin d'avril ensoleillé  avec une voiture et le chien
parce qu'on n'avait plus
de pognon, moi-mème je n'aurai pas parié 
sur moi et dans les contes de fées les princesses ne tombent jamais amoureuses du paysan charmant
je te déteste pour ce fric emprunté dans mon dos à mon vieux et
que tu ne lui a jamais remboursé,
rien à foutre de tout ce mal gratuit et mensonger que tu as raconté, après tout ma vie est meilleure
quand je suis le vicelard plutôt que vincent, merci d'agrémenter ma sale légende
mais je présume que tu dois aussi me haïr pour un million de détails
comme le fait que je respire encore et que je savais divinement te lécher bien comme tu aimais
d'avoir réussi là où les autres avaient échoué
et de tenir leur promesses moi qui ne promettait rien
comme tu peux voir, j'ai toujours mon arrogance
et en vérité
je n'avais nul besoin de briser tes ailes, je voulais te voir voler et ainsi j'étais différent des autres
et quand tu es partie
je suis resté à crever dans ma grotte
l'âme se déchire comme du fin papier
et nous mourrons bien avant que notre cœur cesse de battre
j'ai tracé ma route et d'autres j'ai aimées, il fallait bien que je ressuscite
j'ai fini par écrire et avoir une petite maison à moi avec
un bout de jardin et j'ai remboursé la banque, mais avancer, je ne l'ai
pas fait exprès, alors j'imagine que ça ne compte pas
je t'ai aimé à la folie et cet amour était un venin doucereux que tu distillais dans mes veines
mais pourquoi donner  tant d'importance au passé quand il suffit de se retourner pour voir
que tout cela est mort et enterré dans l'abîme du temps ? de tout cet amour
il ne reste que les conséquences
de te perdre j'ai voulu m'assassiner
mais ça ne s'est pas passé comme prévu et c'est tant mieux
et ton départ précipité a fait de moi celui qui ne t'a pas trahit
et c'est sans doute une victoire 
des fois je repense à à toi et moi, des fois ça m'aide à jouir quand je me branle
d'autres fois, ça me rappelle que rien ne dure mais qu'on peut aller tout en haut
t'étais parfaite et je croyais vraiment qu'on était fait l'un pour l'autre 
mais t'étais juste faite pour tuer l'autre, moi

toujours à hésiter d'être la princesse ou la pute
t'étais si belle et j'étais raide dingue de toi, de ta peau de pêche et du gout merveilleux de ta mouille
quand j'arrachais tes fringues tu disais que j'étais fou et j'aimais ça parce que dans tes yeux noirs
j'étais le plus beau des dingues
tes rires et tes mots guérissaient des blessures profondes que je refusais de voir,
t'étais mon soleil, tu m'as donné la vie, devenir vivant impliquait que je meurs un jour
peu importe que ce soit de ta main mais

dommage que tu aies laissé ton obscurité dévorer ta lumière et d'autres que moi bouffer ta jolie chatte rose





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