dimanche 3 octobre 2021

Petite poésie presque sage pour cause de convalescence

51 Balais
 
sous anti-douleur, attendant le résultat des analyses pour juger d'une éventuelle infection ou non
à me demander si ça valait le coup, d'arrêter de boire, de ne pas se doper, de vieillir
de voir mon chien comme une sécurité pour ne pas faire gicler ma cervelle sur le mur de la salle
de bains

Je n'ai jamais rien réussi
jamais rien gagné
fait la course en solitaire le plus souvent
ne baise pas assez souvent
me branle deux fois par jour à nouveau (j'avais fait un break pour cause d'opération)
 
vis avec la certitude d'avoir compris la différence ultime entre l'homme et la femme
                  les hommes tombent tous pour une pute qu'ils aiment trop
                  les femmes tombent toutes pour un connard qu'elles n'aiment pas vraiment
je peux écrire/dire des conneries comme ça à la tonne
 
la souffrance est vorace et mon cerveau n'est pas mon ami
mais la souffrance évite le vide en moi
 
on est tous dans la file d'attente de la morgue
et certains choisissent de raccourcir le temps d'attente et il m'a fallut en passer par là, 5 fois, et
les rater chacune, pour apprendre qu'on n'aimait que 
 
vivre
 
et putain, cette existence, je veux la vivre comme un cri d'amour
 
avec toute mon hypocrisie de prétendu artiste, je pisse sur Dieu, sur la vie, sur le destin, 
j'appelle pute des femmes plus belles que la lumière
mais putain, cette existence, je veux la vivre comme un cri d'amour
 
aussi innocent que j'ai pu être j'étais toujours coupable
et finalement me voilà tel qu'on me voulait
être obscure et dingue
un morceau de charbon dans le cœur du soleil
l'innocence est morte et la culpabilité ne m'effleure pas 

j'ai aimé des putes déjantés (plus belles que la lumière) dans des lits sales
j'ai léché des chattes, réparé des cœurs abimés et abimé d'autres qui ne méritaient pas ça
et parce que je n'ai rien appris, 
je pars toujours avec la première salope qui passe,  tel un chien derrière son os
remue ton cul, s'il me plait je te suis
(les saintes sont ennuyeuses et les salopes joueuses)
bien que tout de suite
je suis là, à ne pas pouvoir faire de sport, à prendre du bide, à refuser les verres d'alcool
à ne pas me faire sucer
à passer pour un fou, à être de plus en plus moche, à me dire que j'ai rien à foutre de tout ça
mais dedans...
 
ça bouillonne et ça fuse, ça veut boxer avec les mots, ça veut courir et vomir sa colère
 
et putain cette existence, je veux la vivre comme un cri d'amour
 
un cri comme quand je jouissais sur ta petite gueule de pute sublime avide de queues
 


 
 
 
 

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