mardi 1 juin 2021

Gentleman cabrioleur

longtemps je suis resté persuadé que seuls les chiens auraient le courage de m'aimer
et aujourd'hui, à 50 ans passés, 
avec des convictions religieuses au point mort, (l'humain me fait croire au diable, le chien à dieu)
un optimisme pour le futur au niveau du zéro absolu
persuadé qu'un des problèmes majeur de ce monde est que le moindre enfant de pute
est persuadé d'avoir une âme et que (mème si cela était vrai), cela lui confère un droit divin
de vie et de mort
sur le reste de la planète
 
et après avoir consciencieusement raté ma vie professionnelle et avoir fait preuve
d'une égale constance de l'échec en ce qui concerne ma vie sentimentale,
pris dans mes névroses et mes dépressions chroniques mais toujours partant
pour la moindre folie, les virées entre potes et les trucs sexuels déviants avec des filles
qui ne parlent surtout pas d'amour,
il arrive qu'en plein milieu d'une nuit, je peine à conclure une de mes quotidienne branlettes, le désir 
émoussé
par toutes les rebuffades de ma vie et des femmes toujours trop belles pour ma sale gueule
de fou cassé en mille morceaux

alors, je plonge en arrière, dans des souvenirs de cul dingues et brûlants

et bien sur
 
c'est souvent la perfection de ton visage qui émerge, 
ta petite gueule de salope magnifique auréolée de
ta délicieuse bouche de suceuse un brin perverse, 
toi, amoureuse des insultes
ton gout prononcé pour les claques qui rougissent bien le cul,  presque toujours prête à baiser,
surtout la semaine d'avant et celle d'après tes règles, période bénie ou ton entrejambe
devenait un volcan d'où s'écoulait une abondante lave au gout merveilleux, fontaine tiède ou j'étanchais ma soif lubrique de toi
 
toi, presque toujours prête à te faire lécher
les cuisses écartées jusqu'au moment où il te devenait nécessaire de serrer ma tête entre
tes jambes toujours parfaitement épilées afin d'accompagner ton décollage quand le flash blanc
te prenait et t'anesthésiait, te laissait dans un état second où il te restait juste assez de force
pour murmurer un suppliant "prends-moi"

je repense à toi et sans que je choisisse, reviennent certains moments, 
comme la fois ou j'ai glissé quatre doigts dans ta chatte
et quatre autre dans ton cul et que j'ai défoncé fort et vite tout ça et que tu as dit, merde, tu m'as fait quoi,
c'est pas possible !!!
tout ça parce que pas plus que ses prédécesseurs, ton ex n'avait jamais réussi à t'enculer car cette pauvre merde
manipulatrice n'avait jamais compris comment préparer un cul tout comme il ignorait comment
prendre soin de ton cœur

et aussi, quand on a baisé dans la neige, où en roulant en voiture
quand tu m'as sucé rapidement au restaurant, quand dans le sud du pays,  tous les deux
à poil sur la terrasse en plein jour, toi penchée
sur la moto qui se trouvait là à gémir que j'étais fou pendant que je te défonçais,
quand je t'ai regardée te caresser pour moi dans une baignoire
ou toi à genoux en train de lécher mes couilles avec avidité... 
 
choix multiples des étreintes affolantes du
gentleman cabrioleur et de sa consentante victime

tellement d'images chaudes
qui me restent imprimé dans mon cerveau malade de dépravé frustré

peu importe ce qui revient de ce temps révolu,
 
le miracle s'accomplit, ça me reprend, ce désir violent que j'avais pour ton corps
et le plaisir que tu prenais en me laissant l'assouvir, tes yeux remplis de flammes
que je te traite de pute ou que je te dise des mots qui exprimait l'intensité de mon amour
pour toi 
 
et alors je jouis facilement, crachant le souffre et le foutre comme si ta bouche était là
pour avaler tout ça et que tu grimaces comme toujours à cause du goût dégueulasse de ma semence
 
et lorsque je rouvre les yeux, je reste à chaque fois pantois
à me demander comment et pourquoi, presque vingt ans après 
je bande toujours autant pour toi et ta petite chatte
alors mème que pour rien au monde, je ne voudrais t'approcher à nouveau
tellement j'ai cassé en moi tout ce qui serait susceptible de me laisser
aimer à nouveau qui que ce soit

mais, si je n'ai aucune réponse pour ce désir là, sinon peut-être que tu étais la meilleure baiseuse
que j'ai jamais connu, celle dont le corps et les fantasmes étaient moulés pour mon corps et mes
fantasmes
la question ne me taraude jamais longtemps
et tous les autres souvenirs, tout ce qui était bien, les rires et la complicité, les caresses et la douceur

tout ça est oublié depuis longtemps et les souvenirs qui remontent,
comme ceux qui ne remontent pas

tout ça finit au fond de la poubelle en compagnie d'un mouchoir en papier blanc
imbibé de mon sperme gluant
 
 
 


 



 
 



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