samedi 17 avril 2021

punch(lin)eur/tenir le centre du ring la garde haute et prendre le titre

le destin me traque, impossible de casser la baraque
j'ai manqué de baraka
ma volonté est un frêle esquif qui tangue dans la tempête des marchands de sable

à la faveur de ta moiteur, je dévorais le monde à toute heure
ton jeu était truqué ma catin
t'avais un as dans ta manche quand je planquais un couteau dans la mienne
j'ai manqué de courage pour t'éventrer
et tu danses sur mon cadavre
le sourire aux lèvres
 
Il y avait cette fille et cette soirée,
j'avais dis jupe courte et pas de culotte
mon ange était exhibitionniste et salope sur commande, elle adorait ça,
sa chatte était fort jolie, l'air de rien, filles et garçons se sont rincés l’œil autant qu'ils voulaient et
près de 20 ans plus tard 
mon pote qui était parmi les heureux spectateurs s'exclame qu'il s'en souvient encore

nous sommes une semaine presque morte, 
toi ou une autre,
divine putain, si tu lis mes mots, rêves-tu que je griffes ton cul ou vois-tu ma laideur
entre les lignes ?
j'ai des mots d'amour pour la douceur de ta peau mais ne me demandes pas de combler
le vide de ton cœur, je suis invisible quand tu me croises dans les rues de ton monde à toi
et je ne l'oublie pas
mais si à la nuit tombée tu veux t'encanailler, je suis la guérilla urbaine qui incendie ta ville grise
 
mes héros sont morts ou devenus riches ce qui revient au mème
et moi je saigne par tous les trous 
bizarrement, je m'en fous, je fais des pompes sur le plancher noir et je racle les fonds de tiroir pour
poser des maux sur le blanc écran, la poésie je la déflore la queue bien dure
je serais jamais le petit garçon au propos bien littéraire qui présente bien, j'aime trop le danger pour ça
j'ai jamais eu la gueule du jeune premier et j'ai pas de talent pour les seconds rôles
la liberté est ici, pas dans leurs moralités bien pensantes, bien pesantes
si je crache, c'est jusqu'au ciel

opposition du discours et de la réalité, il n'y pas d'honneur chez les voleurs sermonne le prêtre pédophile
voilà à quoi je pense quand je laisse courir une lame aiguisée le long de mes veines bleues
mais je retiens mon geste pour la beauté du vice caché
je vis planqué dans le ventre pâle d'une chanson triste à mourir
les mots m'en évadent, 
les vers tels des rafales de kalachnikov communistes dans la poitrine d'un parfait américain
apprivoisent mes angoisses de puceau immature
Je n'ai jamais que mon jeu de jambes de boxé pour me permettre de passer entre les gouttes de foutre
que Dieu éjacule sur ma face de taré pas beau
 
j'ai de la douleur à revendre, alors pourquoi m'entêter à me faire autant de mal ?
la souffrance n'est pas une auréole et mes cicatrices mal recousues ne soulignent nulle magnificence
complice de mes déchéances j'espérais tourner le dos à tout ça dans les bras de la fille de l'air mais
l'espoir fait de toi quelqu'un qui à quelque chose à perdre, alors j'oublie jusqu'à mes sages décisions
 
la nuit est là,
je n'ai pas mangé, j'écris et
J'écoute en boucle une musique au rythme enflammé, 
ça y est j'ai le pas de danse du punch(lin)eur,
distribue les coups fourrés puis encaisse la monnaie de singe dis-je
et garde la simplicité en tête, le challenger s'en tient au plan de combat :

                                              tenir le centre du ring la garde haute et prendre le titre
 
punch(lin)eur
punch(lin)eur
punch(lin)eur
punch(lin)eur

Sais-tu à quel point il serait salvateur pour ton serviteur de mordre avec ferveur le cou offert d'une 
amante aux yeux d'amandes durant l'étreinte ? rien de tel qu'une jolie petite chatte humide
pour trouer l'obscurité de mes pensées déviantes
mes mots aussi, parfois, te touchent et
tant mieux si tu mouilles, mais  préserve de moi ton cœur de verre brisé,
 
je suis comme tous les poètes de pacotille, je bande mieux quand je pense à moi
 


 
 
 
 
 
 






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