samedi 18 mars 2017

Tu es la beauté

Nous
assis dans ce bar et ici comme ailleurs
tu es la beauté
cette intangible supériorité
            qu’il me sera toujours impossible
de capturer, d’asservir à ma loi
            il aurait fallu te briser
            il aurait fallu éteindre
ta flamme, t’empêcher
de prendre ton envol, mais tu es la beauté
et la beauté s’étiole lorsqu’on l’emprisonne
            tu es faite pour vivre et rire et chanter
quand je m’abime dans d’obscurs enfers
            et brille ta lumière sur la sarabande
infernale de mes démoniaques déviations
et
            je me souviens de toi, morceau
de soleil entre mes mains, tes cheveux longs
la délicate forme de cœur
de tes lèvres courant sur mon corps
            et moi pauvre fou,
soldat éperdu d’amour pour une reine
                        Inconsciente de son titre.
Et de ça aussi il fallut me guérir
Et je choisis de continuer à me noyer
            Dans de multiples alcaloïdes
            Jusqu’à devenir trop souvent plus raide
            que la corde où je prétends
            jouer à
            Tenir en déséquilibre et tu es là
Telle une divine provocation
            Tes sourires et tes rires
            Pour me rappeler mes défaites
même si bien sur, rien de toi ne voudrait
me faire souffrir et à ce moment précis
                        aveugle à toute autre
beauté que la tienne
loin de toutes mes vaines et inutiles douleurs
je voudrais te confier qu’

                        - il existe d’infinis moments
            où l’absolue certitude de ton existence
                        suffit seule à
            rendre cette vie supportable -

et ceci est le pouvoir que tu as toi sur moi

(tu es la beauté et lorsque je serai
Dieu
Je créerai  un monde où
            tu me sauveras
                      de ma laideur)

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