mercredi 15 mars 2017

Les blondes les plus faciles sont les bières

Et donc voilà comment s’est passé ce début de cuite
Le midi j’avais mangé chez mon père et j’avais prévu
De réparer la crevaison de mon Dax honda st 70
L’après midi.
Avant d’attaquer la mécanique,
je pars acheter des livres mais
Je ne trouve rien, où sont les fous et les écorchés ?
            pourquoi n’y a-t-il pas sur les présentoirs
Marlene, Heptanes, Mike, Pénélope et les autres ?
            - Tous ces héros dit de l’underground-
            au lieu de tous ces gens qui s’écoutent
Penser sur leur clavier en feignant de souffrir, putain leur douleur
            Paraît tellement surfaite, j’ai besoin de peaux
Déchirés et de morceaux de cœurs accrochés à de blanches
                                    Pages
Quelque chose qui ressemble à la souffrance ordinaire (cette longue peine)
            Pas celle de ces gens trop propres sur eux pour être honnêtes
            (Quand ils boivent et se droguent, ils le font par ennui)
Je repars avec de la fiction car je ne vois rien qui va me taper aux tripes
Mais là je m’égare, parce qu’avant de payer en caisse          
            mon du à une fort jolie et souriante caissière
au regard azuré
            (J’en étais encore à chercher
Un vrai livre quand) la jolie blonde au sang chaud
M’envoie un message et me propose de boire un verre
En ville, ça tombe bien j’y suis, le soleil brille
            Et on vend de la bière sur les terrasses
Mais je ne bois plus d’alcool ou presque
            Et on se retrouve devant un magasin
Et elle est belle, 30 ans, un corps de liane
            Elle pense que tous les mecs ne sont pas des connards
            Certains sont des enculés ou des fils de pute
Ce qui nous fait une pensée commune, ça fait combien ?
Deux ou trois ans qu’entre elle et moi, il y a comme un jeu entre nous
            Ok, c’est elle qui joue, mais je ne lui dis pas
Que je courre
Et vu que je ne bois plus d’alcool je bois
            Une bière avec elle, (oui la bière c’est de l’alcool)
dans un bar où la serveuse
a les yeux verts mais je ne regarde que la blonde qui elle,
            regarde tous les hommes. Et on se met à parler
et bien évidemment la discussion porte sur sa récente rupture
et ses projets sentimentaux futurs, ne plus avoir de mecs régulier
                        et visiter un camp naturiste/partouze au cap
cet été, un désir de s’éclater sans AUCUN sentiments, moi j’en profite pour
ressortir mon mantra
« plus de chaines, que des chiennes » et on se met à parler cul
           
            « les mecs gentils ne tirent pas les cheveux et ne mettent pas la fessée »
dit-elle
ce qui n’est pas forcement vrai vu que je suis un type gentil qui met la fessée
et tire les cheveux (et pour le même prix je peux aussi dire des mots crus
et des insultes si la demoiselle trouve ça excitant) mais le fait est que
j’ai appris avec les putes et les cinglées, donc je ne la
détrompe pas car dans la vrai vie, le gentil perd toujours. (Si tu connais un/une
gentil(le) qui a gagné, je te prie de taire son nom afin de le/la préserver)

« la fille la plus honnête de ma vie est celle qui m’a dit, je cite, je suis bisexuelle,
nymphomane et masochiste »
je lance sans mentir
(triste vie sentimentale certes, mais pas terne, c’est déjà ça)

 « je ne t’ai fait de cadeau pour ton anniversaire, je t’offre
donc un bon pour un cunnilingus sans contrepartie à retirer quand bon te semble »

elle rit en écoutant mon offre déguisée
(mais je sais que femme qui rit à moitié dans ton lit est une connerie
monumentale, la vérité c’est femme qui rit te laisse lui payer un autre verre et
le boit avec toi, mais à partir de là avec ce que tu as déjà bu avant de trouver
le courage de lui parler, tu vas finir trop bourré pour pouvoir conclure, ceci
est l’unique vérité ô mon frère de comptoir)

Pendant qu’on parle, de cul et d’amour et d’amour et de cul, j’ai envie de lui ôter
Son jean, son débardeur et ses sous vêtements pour la lécher là, des seins à la fente,
sur la table
au milieu de la foule pour laquelle je n’ai que mépris à cause mon côté
Poète arrogant, mais je ne le fais pas, car je sais me tenir et les bières
S’empilent sur la table, tant et si bien que j’envoie un message à mon
Boss du weekend (semaine = montage vidéo de films pornos/weekend = serveur dans
un restaurant où on peut bosser bourré c’est déjà arrivé)
je fais une photo
De la jolie blonde et moi et je légende : je suis désolé, cette chose m’est tombé
dessus, je vais être en retard.

Il répond : t’inquiète, elle en aura marre de te voir dans
10 mn, ce qui prouve que mon patron du weekend possède un certain sens de l’humour
et elle me dit, « faut que je reprenne un peu de poids et il faut que je me fasse
refaire les seins » et je lui conseille de ne pas toucher à ses seins et son cul
            est une œuvre d’art, le gendre d’œuvre d’art qui rend les hommes esclaves
et capables de tout, le pire comme le meilleur, (En règle générale, ils se contentent du
pire)
            et je lui dis qu’elle est belle et qu’elle ne doit plus laisser un
homme la blesser et dans sa tête il est clair que oui, elle va tous les envoyer chier
et je la crois
            c’est une battante, faite pour boxer la vie et ses turpitudes, elle
ne vas se laisser emmerder par quelques connards/enculés/fils de pute/qu’ils niquent
leurs mères ces bâtards
            et bien des filles que j’ai consolées/écoutées devrait
penser comme elle et se relever comme elle et bien sur elle voudrait encore croire à
                                                                                                            l’Amour
avec le même grand A qu’on utilise au début du mot Arnaque
mais les hommes sont des connards, des enculés et des fils de pute, alors
ça ne l’aide pas et moi je songe à la baiser, je ne songe vraiment qu’à ça
car je suis aussi un sale enfoiré, (mon âme parfois, je la maquille comme une pute
                                                            pour mieux la vendre)
et elle m’offre un baiser d’oiseau et les bières s’empilent et je dois pisser
et elle aussi (saleté de bière) et après il me reste 15 mn pour aller chez moi
me changer et arriver au boulot avec une chemise propre, l’haleine fraiche
et le corps parfumé par PI de Givenchy (ce parfum est une tuerie, toutes les filles
l’adorent, mais garde ça secret jolie demoiselle, sinon tous les dragueurs du dimanche
vont me piquer ma botte secrète) et je la raccompagne
à sa voiture et elle danse dans la rue et parle fort
elle est vraiment dingue, et j’adore ça et
je veux l’embrasser (et aussi la prendre sur la capot
de la première voiture garée par là, ou la seconde voiture garée par là au pire)
mais elle dit, « on est pas assez énervé pour ça » et je maudis
dieu d’avoir créé le temps qui passe, la calvitie, le gros bide du quadragénaire
et la laideur de mon visage (excepté le vert de mes yeux qui percent les armures
qui entourent les cœurs qui lui reste fort attrayant du moins il me semble
mais je n’en mettrais pas ma main au feu et encore moins mes couilles),
je maudis notre seigneur
car peut-être que sans tout ça, j’aurai pu l’énerver suffisamment pour mordre
ses lèvres et lui dire que je la veux comme on veut le feu quand on crève
de froid
et elle part en vadrouille et je sais qu’elle ne rentrera que le lendemain
tard et que je ne la reverrai pas ce soir, ni demain ni plein d’autres jours
car je la connais trop bien
mais elle est venue me voir et putain, elle joue sacrement bien
elle mérite une ovation, j’ai encore couru autant qu’elle le désirait
            -elle a toujours su qu’elle pouvait m’avoir-
et je finis par arriver au boulot en retard et presque cuit, (sac de houblon fermenté) et
je bosse en buvant
du get27 parce que ça fait moins pisser que la bière et assomme moins
que la vodka et je pense à la blonde et à son joli cul, à son rire, à sa folie
qui courre sur sa peau et dans ses yeux comme nagent les dauphins
dans un océan bleu (en s’en foutant royalement des hommes) et
je voudrais tellement
            connaître le gout de sa chatte et tirer ses cheveux et claquer
son cul (cette magistrale œuvre d’art) et je finis bourré
            et je rentre chez moi seul et somme toute ce poème sans aucun
respect des règles de ponctuation
            n’est que l’étrange résumé de ma sordide et éthylique frustration

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