jeudi 24 mars 2016

De la vanité

La mort viendra et ma folie sera enfermée dans une fosse commune
            et je n’écrirai plus et je ne saignerai plus
et quelqu’un jettera mes vieux caleçons et mes milliers
de poèmes seront autant d'inutiles obsessions et quelque part
un assassin égorgera un innocent ou deux et les morts
se réjouiront de la vengeance à moins qu’ils ne s’en
foutent
et les autobus emmèneront
des écoliers à la piscine et l’un d’eux se sentira aussi
seuls que je l’étais et son heure viendra alors que j’aurai
            déjà raté la mienne depuis si longtemps
et la Mort et DIEU fumeront des cigarettes tout en jouant
aux cartes en se marrant et le destin chiera dans la bouche
            du perdant comme au premier jour tandis que d’autres
apprendront à la dure qu’on ne bluffe pas avec le diable
            et la poésie chantera encore la fureur des nuits
                        et de la solitude et rien de moi ne survivra
            et le monde ne s’en portera ni mieux
                                                            ni plus mal
 et cela n’aura aucune importance, un jour le soleil explosera
            et tout disparaitra, l’univers fera son rot suivi
                                    d’une petite sieste et voilà comment
                                    deviendront vains nos si faibles
                                               désirs de gloire et d’immortalité

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire