vendredi 17 avril 2015

La poésie est une chienne affamée

            La mort est tapit dans le silence mais la poésie est TOUT
Sauf le silence
De la musique à la démence, du foutre à l’amour,  elle est les lèvres de mon aimée
et mes yeux injectés de sang quand je la perds, elle est le meurtrier et l’innocence
                        de la victime, le soleil assassin et la douleur perfide

et aussi
la beauté et l’immortalité

La poésie est une pute et je paye plein tarif me dis-je en songeant
            à tout ce qu’il faut donner pour coucher quelques lignes
sur le blanc papier,
                                                            tourner en rond dans sa folie
                                                            jouer gros en sachant que la vie
                                                            est un pari truqué
                                                            tout perdre pour tout gagner

                                                            Parfois j’aurai préféré
Simplement
Guérir
De moi
Et
De mes démons
A d’autres moments, j’ai l’espoir qu’Elle
mouille sa petite chatte serrée quand les meilleurs d’entre nous
posent leurs mots avec une précision d’orfèvre
Les veines ouvertes
le cœur et les cicatrices en équilibre au bout des yeux
           
            Quand vient le matin je me souviens
            Des brûlures de la nuit
peu importe que l’on m’entende crier
chaque poème est un bout de ma peau d’écorché vif
jeté au fond de sa gueule de chienne affamée

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