La mort est tapit dans le silence mais la poésie est TOUT
Sauf le silence
De la musique à la démence,
du foutre à l’amour, elle est les lèvres
de mon aimée
et mes yeux injectés de sang
quand je la perds, elle est le meurtrier et l’innocence
de la victime, le soleil assassin et la
douleur perfide
et aussi
la beauté et l’immortalité
La poésie est une pute et je
paye plein tarif me dis-je en songeant
à tout ce qu’il faut donner pour
coucher quelques lignes
sur
le blanc papier,
tourner
en rond dans sa folie
jouer
gros en sachant que la vie
est
un pari truqué
tout perdre pour tout gagner
tout perdre pour tout gagner
Parfois
j’aurai préféré
Simplement
Guérir
De
moi
Et
De
mes démons
A
d’autres moments, j’ai l’espoir qu’Elle
mouille sa petite chatte
serrée quand les meilleurs d’entre nous
posent leurs mots avec une
précision d’orfèvre
Les veines ouvertes
le cœur et les cicatrices en
équilibre au bout des yeux
Quand vient le matin je me souviens
Des brûlures de la nuit
peu
importe que l’on m’entende crier
chaque
poème est un bout de ma peau d’écorché vif
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