te voilà avec tes 22
ans ton sourire
ironique tes yeux bleus ton corps
Comme une liane et tu joues avec la force
de ceux qui connaissent leur
liberté et ses limites
-
Il te diront
tous de ne pas me parler de ne pas me fréquenter
Dis-je
et
je te conseillerai de les écouter, ils auront raison
-
Oui Vince, mais
je ferai ce que je veux.
Et tu vires tes copines et
tu restes avec moi appuyé sur ce comptoir blanc
Et le grand videur me lance, « elle est
belle la fille avec toi »
pendant que tu pisses et je
lui assure que tu es pour moi
(Je fais comme si j’ignorais que tu es la
victoire du jour et moi
la
défaite de la nuit)
On boit de la vodka cola et
tes lèvres sont de la douceur mouillée
sur les non moins douces miennes et celle que
je connais
depuis l’enfance qui
voudrait être plus que mon amie
te regarde méchamment, tu te colles à moi et je sais
Qu’elle te déteste
Et la brésilienne me fait « quand
est-ce qu’on baise ?» je lui répond
« Bientôt mais là je
suis avec elle » et toi
Tu es tellement bourrée, tu
l’embrasses, elle et son pote gay
et tu m’annonces que tu es
facile à convaincre
à jeun mais impossible de
t’avoir quand tu as bu
que tu veux un mec de ton
âge et que tu n’étais pas venu
Pour moi mais pour un autre qui n’était pas là
Et je paye le taxi qui te
ramène chez toi parce que je ne veux
pas que tu marches seule
dans la rue en feignant d’ignorer le danger
et
tu m’embrasses encore
avant de partir et moi je
marche jusqu’à ma voiture mais
J’ai oublié mes clefs
ailleurs et je ne dois pas conduire
Dans cet état alors je
rappelle mon pote le taxi et il revient me chercher
Pendant que tu dois te
glisser dans tes draps encore froid, je me demande
Même pas si tu te touches en
pensant à moi, je rentre je m’allonge
Je n’ai pas baisé, je suis
dingue et ivre, l’amour n’existe pas
je suis cassé en tellement de morceaux que
même
la main de Dieu a renoncé
à tout recoller
je voudrais pleurer sur mon sort mais un amour
infini
m’a volé toutes mes larmes il y a bien
longtemps
je m’endors en ronflant sans
me demander à quoi ressemblera ma prochaine façon de me faire mal, le jour se
lève à contrecœur sur mon sommeil sans rêves, la souffrance ne m’a jamais
prouvé que j’étais
vivant
au
contraire
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