Quand même,
J’ai, comme qui dirait, la gueule
D’un type qui aurait trop boxé
Mais j’embrasse encore des
jolies filles, voilà
Ce qui compte, non ?
C’est la nuit
Je cherche de la poésie
à lire
De celle qui déchire les tripes
Qui sent le foutre et le
sang
Et la merde aussi
J’en profite pour écrire un
ou deux mauvais poèmes
J’écoute de la musique douce
Je songe que j’ai arrêté de
fumer depuis trop longtemps
Je n’ai rien d’un philosophe mais je voudrais glisser
Dans notre conversation un
fulgurant :
« D’accord ils ont tué Jésus il y a deux
millénaires
Mais un jour, il faudra bien
qu’on paye l’addition ! »
J’ai soif
De vodka, d’amour, de dingueries, je rêve de
lumière mais
je ne suis que la nuit
sombre qui envahit ton cœur quand tu réalises
que tu es seule au milieu de la
foule
Je devrais être riche, pour
flamber
(L’argent libérerait mon corps d’esclave,
L’écriture est la liberté de l’esprit)
Je pense au joli cul de la
rousse, à son bonnet C bien ferme
Ses yeux sont bleus, ça me plait bien
Fais moi penser à prendre son
numéro la prochaine fois
Que je gagne ses lèvres
Je devrais aller dormir ou
écouter crier la nuit
ou prendre la route pour loin, après tout, je
préfère
garder les yeux ouverts
Je ne veux pas penser à ce
que ce monde devient, en 2020
Jésus serait un hell’s Angel tatoué
attaché les bras en croix
dans une prison texane en attendant
La fatale injection, il n’y a pas de pardon, nous voilà
reparti pour deux autres
millénaires, pauvres pêcheurs et
j’emmerde la concordance des temps
3.07 AM. J’éprouve soudain
le brulant désir de lécher une chatte bien propre
j’intègre aussitôt mon libidineux et nocturne quotidien à
cet étrange
poème
pourquoi écrire quand on
pourrait se contenter de bouffer des chattes ?
la vie est mal faite,
puisque je n’ai d’autre choix, j’écris
mais je ne désespère pas de
poser un jour ma langue de vieux pervers sur l’entrejambe
humide d’une jolie amatrice
de poésie, d’une voisine aguicheuse
ou d’une fille désespérée-trouvée-abandonnée
à un comptoir, en attendant, celles
qui lisent ceci
et ont atteint leur majorité
depuis quelques temps déjà
peuvent
m’envoyer des photos d’elles
dans le plus simple appareil
je leur serai
éternellement reconnaissant
de leur bonté d’âme, vous trouverez
mon email sur mon blog dans
la partie profil
Le chien blanc et jaune dort
à côté de sa balle,
Bordel, je ne suis pas si seul que ça, il est là
lui
Non ?
Il faut maintenant que je
trouve une phrase percutante en conclusion pour
Rendre ce poème immortel
Un truc genre, la vie n’a
aucun sens voilà pourquoi je tourne
en rond... de quoi donner à réfléchir à
plusieurs
Générations d’étudiants. AH
AH AH !!! j’emmerde la concordance des temps
Les règles de ponctuations les phrases percutantes et
le Bon usage des
majusCULes
Un poème très efficace. Dans un style différent, je trouve que cela évoque un peu Bukowski.
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RépondreSupprimerMerci ! Je me sens tout petit à côté du grand Charles, mais merci de la comparaison !