6 ou 7 heures du matin,
allongé dans le lit, tout
juste rentré, ivre et
fou
de la nuit
je parle au telephone
avec elle, elle sort du travail
retourne chez
elle
je lui dis qu’elle est ma préférée
la plus belle chose que
j’ai tenu dans mes bras
elle rit, aime mes mots, me parle de celui
qu’elle va quitter,
de cette ville où elle en a un autre
et moi je suis seul
de l’alcool dans les veines
sac de vodka, sac de larmes, sacs de rires
j’aime le son de sa
voix
il est dur d’aimer quelque chose de si jeune quand le
temps
ne te laisse pas le temps
bientôt ce ne sera plus
la colère qui fera trembler mes mains
et mes mots seront la nostalgie de la
vieillesse
et je me détesterai d’être usé
j’ai encore faim
faim de ses baisers, faim des voyages et la nuit je crie
j’ai l’âme distordue
comme un faux accord sur un
violoncelle abimé
nous sommes sommes
seuls bébé, toujours seuls
“je ne trouve pas d’homme qui me corresponde” dit-elle
je n’ai jamais pu avoir
la vie des autres
je voulais le monde mais c’est le monde qui
m’a eu
bien profond
et je desire leur vie
des maisons et des enfants, de la normalité
ne plus me noyer dans
des lacs de sang
mais le feu me dévore les tripes et le coeur
et je ne suis pas comme eux
ils me l’ont toujours dit
et au matin, la voix de
la plus belle,
c’est de la magie bébé, de la magie
sa magie à elle
et voilà pourquoi je cours au milieu des cris
pour la magie bébé
sa magie à elle
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