mercredi 1 octobre 2014

Et voilà comment j’ai cessé de croire que j’étais ici pour être sauvé ou presque

On est assis au comptoir et il n’y a pas grand monde
            on boit, lui du vin, moi de la bière, c’est moins
agressif que de la vodka, je voudrais arrêter de boire
                        mais j’ai peur de ne pas savoir occuper ma folie
pourtant je me sens trop vieux pour ça, les bars, l’alcool, et tout
ce qui va avec.

            Je rêve d’une petite nana rien que pour moi, une qui ne crierait pas,
je pourrais lui tourner le dos sans craindre le coup de couteau.
Mais bon… l’amour, ce n’est pas pour moi, je fais toujours une connerie quand
je suis amoureux, je deviens gentil. Les filles et femmes n’aiment
pas les garçons  et les hommes gentils, j’en veux pour preuve que la plupart d’entre elles
            se rendent malheureuses avec un type qu’elles conseilleraient à leur meilleure amie
                        de quitter

Voilà pourquoi je me suis souvent comporté comme
            un enfoiré avec elles, et à l’arrivée du jour, la seule qui dit du mal de moi dans
toute la ville est la seule que j’ai bien traité, loyal et fidèle comme un clébard, je remuais la queue pour un seul de ses sourires.

(D’accord, celle que j’ai quitté le jour de son anniversaire en m’en tapant une autre sous ses yeux doit toujours me haïr, mais ce genre de situation extrême et désobligeante
c’était pour la légende principalement et un peu parce qu’elle était plus infidèle que moi, j’ai ma propre fierté, et surtout parce qu’il y a eu cette opportunité avec cette fille aux yeux verts.
Bon, il y a aussi cette blonde au bleu regard qui me trouve lourd et vulgaire, un vrai connard, mais elle a vraiment un caractère de merde, et si tu la veux, elle est à toi, emporte là loin de moi avec la pluie et la solitude s’il te plait, mais en dehors de ces deux là je m’entends plutôt bien avec mes ex, enfin celles que je vois encore)

On finit nos verres et on part manger au restaurant. La serveuse me sourit et au dessert, elle me propose une tarte au chocolat et si je n’aime pas elle me rembourse en bières. J’ai prétexté un désaccord gustatif, histoire de voir si je passerais la soirée avec elle. Elle s’est marrée et peut-être qu’on boit ensemble vendredi ou samedi ou jamais.

Je crois que ce monde est fou,  ici nous vivons dans une bulle en espérant, futile espoir, que les guerres et la colère divine resteront loin, mais je croirais encore et toujours en la providence tant que des jeunes et jolies filles comme elles me souriront avec cette étincelle dans les yeux.

Maintenant il est tard, je sens l’alcool dans mes veines, et j’écris alors que je devrais dormir, et j’ai envie d’une femme, d’une bouche chaude sur ma queue et de baisers dans le cou, je la laisserai me griffer et cela n’aurait pas d’importance que l’amour n’existe pas. Certaines étreintes se doivent d’être simple.

Il est tard et la douleur n’en finit pas, et les mots coulent sur le papier et les guerres et les morts nous apprendrons la vraie souffrance, mon âme est libre et ce corps est prisonnier de la cruauté du temps, mon visage est laid, je pense à toi, tu es jeune et belle, tu m’as écrit ce matin pour me dire que tu avais rêvé de moi sans rien me raconter de plus, tes lèvres sont un calice et je voudrais me perdre là jusqu’à me réduire en cendres, la poésie est inutile mais à mon âge, il faut bien simuler un quelconque talent pour continuer à coucher avec des filles de 20 ans, ceci dit,
j’aurais mieux fait d’apprendre
la guitare et jouer dans un groupe de rock, les usines sont utiles, mais les jolies jeunes filles ne rêvent pas de l’ouvrier charmant, voilà pourquoi tant d’entre nous s’ouvrent les veines dans
un bain chaud où
dans des poèmes désabusés
(verse ton sang et apprends
                        l’amour se paye cash ma poule)
           

demain le réveil sonnera et je vais devoir inventer une raison d’ouvrir les yeux

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