vendredi 24 août 2012

Pourquoi je bois (ou Presque)

Il dit

            Putain je suis un clébard devant
Cette nana
Et je suis en train de la perdre

Je répond :
            Marche comme un vrai mec et tape sur la table, celle pour laquelle
Je craquais pour de vrai n’est pas venue, mais la jeune au physique de
mannequin est de retour en ville d’ici peu

Il dit:
            J’ai fait une expo de peinture et cette nana
me rend dingue et je sais vraiment que je ne suis pas
en train de faire ce qu’il faut pour la garder

Je répond :
J’avoue ne plus me faire chier avec les femmes
où la poésie, quoiqu’on me dise, j’avance sans règles,
affranchi du regard des autres, de tout ce qui me freine,
ceux qui font attention trébuchent aussi

on finit nos verres de vodka au cola, et on en recommande
deux de plus.

            C’est une connerie de venir là me dit-il, on boit !

Je pense que je suis touché, je vais bientôt y passer je répond
Il faudrait que j’arrête, mais je suis incapable d’être raisonnable
sans une main sur mon épaule 

Et le vent bouffe nos élans et la pluie efface nos désirs,

            Est-ce que tu sais que les cafards sont les insectes les plus
rapides de la planète ? je lui demande.
Il m’assure ne rien connaitre de tout ce qui concerne les cafards

Mais nous nous y connaissons en femmes et malgré tout
Ce que nous pouvons
SAVOIR,
Lui et moi nous crevons pour une fille aux yeux sombres
            Pas la même fille
            pas de la même manière, mais nous
                                                            crevons
avec les yeux brisés et le coeur
                                                            percé

2 commentaires :

  1. " ceux qui font attention trébuchent aussi "
    et la chute n' en est que plus rude sans doute..
    les ceux, comme nous, qui "avançons sans règles" ont l' habitude des bleus partout :)

    j' aime bien ce dialogue

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  2. Des bleus, des cicatrices, et l'éclair de la folie au fond des yeux :)

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