Je
promenais le chien dans les bois quand je les ai vus
Un couple et un appareil photo,
elle posait pour lui
Et j’étais
sur que trois minutes après mon
Passage
elle serait nue sur
Cette meule
de paille, et lorsque j’ai pris la voiture
Ça n’a pas
loupé, je les ai vus de la route
La
vie est mal faite j’ai pensé,
Lorsque j’avais une femme magnifique
Je ne connaissais rien à la photo
Et maintenant que j’en sais un peu plus
Je n’ai plus aucune femme,
et de
songer à cela, la dépression, le manque d’amour
Et
De sexe
Ont sonné
en dansant à la porte de mon âme
Et j’ai
pensé à la rousse aux yeux verts
Elle veut faire un tour sur mon dax
honda st70
de 1983,
(les vrais mecs n’ont pas besoin de grosses
motos),
mais la rousse aux yeux verts n’est
pas là
ce soir, et
rien n’est fait avec elle, et j’ai évité
de songer
aux yeux noirs, (celle que j’aurai pu tant aimer )
et je n’ai même
pas songé aux autres yeux noirs (celle que j’ai
tant aimé),
pour le coup, il est clair que je manque de
regards
verts comme la folie
puis je me suis souvenu de la douleur et des
cris, pour
me dire que je n’étais pas si mal en point et
que je ne désirais
absolument pas
sombrer
dans le noir océan où je me suis noyé
avec tant
de constance. La vérité est une beauté
fragile, ce
qui fait mal à cet instant ce n’est pas
d’être sur
qu’il existe des longues chevelures
qui, serties
sur des corps parfait, avalent les
hurlements
mais de ne
plus en posséder une seule,
la solitude perce le silence et les coeurs, la glace
brûle les peaux que le feu ne réchauffe plus
tu sais dis-je à l’image imaginée de celle qui n’est pas
venue,
ton fantôme
aussi s’en
ira, et toi et moi devrons accepter
qu’il en
soit ainsi, le soleil finira par s’éteindre
mais depuis
longtemps, nos peines et nos chagrins
appartiendront
au néant, je suis fatigué de lécher
mes plaies,
tous les matins je contemple l’abime
avant
de sauter, aussi fort que je tombe
jamais, je ne touche le sol
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