mercredi 29 juillet 2020

les vies normales appartiennent aux gens normaux

c'est souvent ainsi, rien ne te laisse en paix
ton visage dans la glace est un accusateur reproche
du temps qui passe et des échecs resplendissants dans ton monde de douleurs intérieures

et l'été brûle lui aussi et ses yeux sont verts
mais elle veut pas trahir, elle n'est pas celle là, alors elle ne viendra pas, elle s'éloigne
et m'abandonne ses flammes

et l'été recule lui aussi
et ses yeux à elle, je voudrais qu'ils soient verts mais c'est mieux qu'ils ne le soient pas, question de danger
et elle ne viendra pas elle non plus, je le sais depuis toujours,
il y a toute cette vie, toutes ces femmes autour de moi, autant
de peurs et de raisons et bien sur,
il n'y a rien, il n'y a personne, mais elle imagine cette vie, ces femmes, si jeunes évidement
il lui faut bien donner des corps de 20 ans à ses peurs, cela devient plus simple

il y a toujours eu une raison de ne pas venir, pour elles et les autres, mon visage le plus souvent
et si le visage va, il y en a une autre

et 1M77 de chair brûlante n'a pas tous ces problèmes

elle aime baiser, boire, fumer et péter si le besoin s'en fait sentir
1m77 de chair brûlante c'est ma pote
et mon plan cul qui est loin bien qu'il existe une version qui dit le contraire (je suis SON plan cul
qui est loin)
et elle
m'envoie un message, "ça te dit qu'on parte en vacances toi et moi quelques jours ? ça
s'était bien passé, la dernière
fois"
et au téléphone un autre jour, on voit ça maison avec piscine dans un coin retiré,
elle, le chien, moi, bronzer, nager et baiser
et je dis, "bien sur si tu veux pas qu'on baise, on baisera pas, on fera comme tu veux"
et son léger rire signifie quelque chose comme "t'es con, bien sur qu'on baisera, je veux ta queue
dans ma bouche et dans ma chatte jour et nuit, j'attends que ça", mais peut-être que j'affabule,
les hommes, nous sommes capable de voir des signaux partout, mème dans un simple rire

et sur mon canapé gris, au matin, en tripotant mes couilles,
je me souviens que la plupart d'entre elles ne m'approchent pas
je me souviens que les plus dangereuses m'ont brisé
et je me souviens mais je m'en fous

je suis ce que je suis et
si cela ne m'excuse en rien et n'est qu'un prétexte :
aucune n'était là quand les immenses yeux verts ont écarté les cuisses pour d'autres
aucune n'était là quand celle que j'aimais à en vivre était partie et m'a dit, j'aurai du être fière de toi
aucune n'est là quand je les écoute me compter leurs hommes qui ne voient rien d'elles et les baisent
mal,
plus mal que le ferait leur voisin, leur collègue ou le type entreprenant croisé au supermarché
peut-être plus mal que moi je le ferais

aucune n'était là
aucune n'est là, elles cherchent toutes autre chose, et elles le
trouvent
et elles en crèvent de cette vie normale parce que la vie normale n'est jamais qu'une façade
travail, ménage, courses supermarché et baise rapide avant de s'endormir les bon jours
(ensevelir ses désirs sous les silences et les sourires de circonstances)

les vies normales appartiennent aux gens normaux
mais la normalité n'est qu'un vernis, les barreaux de la prison ou s'enferment nos
instincts d'assassins
en vérité nous aimons la souffrance, mais nous avons construit un monde d'apparences
qui nous empêche de déterminer si nous préférons la recevoir ou l'infliger
et ce monde là ne tient pas debout et nous le traversons en boitant

putain, je hais la normalité et tout ce qui est propre et brille sous les regards moralisateurs

merde, il y a tout un monde ignoré quand je plante un doigt dans la chatte de mon amante
en conduisant,
un monde sans violences où débute tout un univers de liberté

merde, j'ai soif d'une chatte au gout parfait, une chatte serrée et un regard enflammé qui
raconterait la vie et la mort et tout le désir lubrique qui existe entre les deux
rien de quantifiable mathématiquement

mais au lieu de ça, déguster la mouille, j'apprends à me contenter de moi
et je ne nie pas m'être
délecté d'être devenu un salaud,
je sais aujourd'hui que si je ne l'avais pas fait, je serais devenu fou
fou à finir enfermé et à taper ma tête contre des murs matelassé pour faire taire les voix
on se protège comme on peut, on brise avant de se faire brisé
la réalité impose de survivre et les salauds survivent
mieux

et il y a eu des femmes, mais pas autant qu'on croit et pas assez si tu veux mon avis
et aucune d'entre elles ne savait ce que c'était que d'exister dans les yeux d'un homme
avant que je ne pose les miens sur leurs âmes maquillées





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