vendredi 7 septembre 2018

Je plante une croix en haut de la colline et j’attends que Jésus se pointe

A vouloir lécher les seins de la sainte vierge
Je sais bien que je n’ai pas vécu avec assez de putes
Mais d’elles,
J’ai tout appris
Mais les putes se sont enfuies
Et voilà
J’ai froid

Restaurant juste avant
Table en face, quatre jeunes filles
Dix huit/vingt ans
Bribes de conversation
Parlent des mecs, photos sur téléphone à l’appui
« Lui, c’est un bon coup » etc …
Une d’elle se tourne, ses yeux dans les miens
Regard vert, insistant, flammes
Merde, je pourrais être son arrière grand père
Un vieux débris
Quand j’avais leur âge
Les filles ne me regardaient pas comme ça
Peut-être que c’est aussi à cause de ça
Que je dois écrire ce soir 
Je baisse les yeux

(Le passage du temps apprends l’humilité à celui qui disait planter une croix en haut de la colline
au cas où Jésus se pointe)

Maintenant,

La nuit rêve d’étrangler le silence

Le sang est sec ce soir et
La paix ne requiert pas votre amour

Dehors, 
meurtres, viols et sexe monnayé,
Maladies
tortures
Mensonges, autodestruction, attentats, suicides
Coups en traitre
Blessures, cœurs brisés, reins percés…
a) L’enfer est un paradis perdu 
b) J’écris depuis l’antichambre de la folie humaine

« baiseuse c’est peut être plus rentable
Que poète comme profession » 
dit la fille sur l’écran pâle

je n’ai rien d’autre à ajouter monsieur le juge

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