vendredi 7 septembre 2018

Le sourire idiot du type soul qui croit qu’il est content de ne pas avoir arrêté de boire un jour de plus

la rousse folle m’a pété les couilles
on ne se parle plus depuis des semaines et je crois que c’est mort cette fois,
l’amitié et les folies et les rires
les gens changent et je reste fou, ça ne veut pas dire que je n’y suis pour rien
mais pas trop quand même, pas cette fois, ni celle d’avant

et j’y réfléchis et je me dis que j’ai plus envie qu’on m’emmerde
j’ai plus envie d’avoir d’amis casse-burnes
j’ai plus envie d’avoir une femme sauf pour baiser
j’ai plus envie d’avoir un éditeur
j’ai plus envie d’être publié dans les revues
j’ai plus envie de m’habiller bien
j’ai plus envie d’avoir un patron
j’ai plus envie d’être pauvre
j’ai plus envie d’être vieux
j’ai plus envie de pleurer
ni de choper à nouveau une maladie vénérienne et
j’ai toujours pas envie de respecter grammaire/concordance du temps
et surtout pas de rendre ma poésie propre sur elle
j’ai plus envie de grand chose
sauf peut-être, infernale provocation gratuite, ta femme, ta fille majeure ou ta sœur
et peut-être les trois en même temps, mais pour baiser pas plus, hein
après je te les rends

les solutions à tout ça dans le désordre,
Braquer une banque
Acheter des préservatifs (solides)
Se tirer une balle
Rester libre dans l’écriture sans se préoccuper du prix à payer ce
ne sera pas la première facture que « j’oublierai » de régler
Gagner à euro million et se fiancer avec un bordel entier
dans un pays où la prostitution est légale tout en buvant
suffisamment pour oublier que
payer c’est aussi violer (pas de moralité ne signifie pas certains principes)

Je me dis qu’une fois dessoulé, il faudra que je réfléchisse mieux à tout ça

J’écris un joli message d’amour ou de quelque chose qui y ressemble à s’y méprendre
- Je songe à dégrafer ton soutien gorge pour lécher tes seins
Tout en laissant ma main passer sous ta jupe en direction de
Ton entrejambe humide et impatient
Subtil désir de sexe sale et toi qui aimerait ça -

Le problème du célibat ; tu ne sais jamais à quelle main envoyer ce genre de message

Je vivais avec celle-là, splendide et incendiaire, lame et flamme
elle était dans la cuisine, moi, dans le
salon et n’y vois pas une forme de machisme rétrograde proclamé
un pote m’appelle, me propose qu’on vienne boire. 
«  hé chérie, je crie tu veux qu’on sorte ce soir ?»
« attends, j’arrive »
Elle (divine apparition) se pointe dans l’encadrement de la porte en lingerie fine
prend une pose sexy contre le chambranle, sourire léger et provocant vissé aux lèvres,
regard amusé remplis d’étoiles et de choses profondes, 
la supériorité du paradis sur l’enfer faite femme
« Comme tu veux bébé !»

Somme toute, c’est assez facile d’éloigner un fils de pute comme moi de l’alcool
Des comptoirs
De l’autodestruction

Mais pas ce soir

Ce soir et depuis longtemps, il n’y avait pas de femmes, juste un comptoir et des verres pour se noyer dans la brûlure

Et maintenant
Visages oubliés sur papier glacé
L’amour est un tas de photos de jolies filles qui sont devenues trop vieilles
Vous m’avez vu, mais m’avez-vous regardé ?

J’ai toujours su que le ciel ne m’attendait pas
Et je crois bien que je me fous de savoir si les anges baisent
Ou non

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