vendredi 20 juillet 2018

La fantomatique persistance du sentiment déjà mort assassiné et enterré


Dans mon cœur
la balle perdure
putain d’obsession
aux cheveux longs
qui ressurgit de temps à autre
un soir que je lèche
une chatte beaucoup plus jeune dans mon plumard noir
dans un cinéma devant un mauvais film de super héros
mais tout ça n’a pas d’importance
me dis-je
pas plus d’importance qu’un vieil orage, qui se souvient des éclairs ?
tout cela est mort
me dis-je
les cendres sont froides et entre ses jambes tout
est
sec
quand elle pense à toi
et elle ne pense pas à toi
me dis-je
et c’est mieux comme ça

finalement, (qui serait assez fou pour rester amoureux d’une absence ?)
je préfère penser
à la jolie caissière russe
à la jolie fille du bureau de tabac
à la jolie serveuse qui m’offre une bière et des sourires
à la jolie femme de mon pote
plutôt qu’à elle
il y a des filles pleins les rues
il y a des filles qui m’envoient des photos
de leurs seins (énormes) ou de leurs robes (rouges) aux nœuds
compliqués à défaire
il y a des filles qui mériteraient qu’on se souviennent d’elles plus souvent
comme celle qui se caressait dans sa salle de bains en me téléphonant
pendant que son mari qu’elle détestait regardait la télé dans le salon

j’ai dit à la superbe black qui rit tout le temps, « j’ai le choix entre te ramener à ta
voiture
ou
te regarder t’éloigner en imprimant dans ma tête le déhanché de ta démarche
et ton joli cul dans ton jean pour égayer ma masturbation de la nuit »
elle s’est marrée, je ne l’effraie plus depuis des années
Finalement je l’ai raccompagnée jusqu’à sa caisse blanche, on était mardi
Et je ne sais plus à qui j’ai pensé en me branlant

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