samedi 9 janvier 2016

on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un poème sexiste

Après réflexion et sans savoir si je suis pour ou contre l’amour
Je m’aperçois que
Ça fait bien longtemps qu’une jolie pute
Ne s’est pas pointée pour foutre en l’air
Ma vie
Et mes habitudes
Avec la sérénité de celles qui connaissent
                                                Leur pouvoir

Pas une jolie salope à l’horizon
Avec un but caché au fond de son string
                        Comme
                        Danser sur mes couilles en hauts-talons
                        Boire ma vodka et m’arracher l’âme
            en sifflotant
                        Après m’avoir cassé le palpitant pendant
                        mon sommeil

Et par moments, la solitude me laisse respirer
Et je pourrais presque me croire
            En équilibre
            Sauvé in-extremis de la démence pure

Je pourrais presque arrêter la chute éthylique du weekend
Et espérer avoir emmagasiné assez de folie
Pour poser des mots un bon bout de temps
Sans prendre d’autres risques que lâcher mes tripes
Sur le papier

            Mais mon instinct n’est pas dupe
c’est l’œil du cyclone, le moment d’ouvrir l’œil
            et d’inspirer à plein poumons, l’instant
où il faut se tenir prêt à courir vite
tel un chien fou pris entre deux feux
                        noyé dans la panique

            les Dieux ne sont jamais tendres
et s’ils vous oublient, c’est l’amour qui vous baise
                        ou un truc dans le genre
à l’arrivée, on simule au jour le jour et
on saigne par un trou ou deux

je me souviens, il y avait cette lumière aux yeux noirs
            dans mon cœur et je lui ai dit
« de tout ce qui peut me tuer, je préfère encore
                                    que ce soit toi qui le fasse »

et depuis
                                                je suis mort
                                                et ouais…

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