mercredi 6 janvier 2016

Les types comme Marc Levy sont trop propres sur eux pour vomir sur leurs complets-vestons

Il est sacrement tard
Et  sans raison, je repense à toi et à ta petite gueule de pute
Comme j’ai pensé plus tôt à celle qui m’appellait
Bête de sexe en riant, un soir on a baisé tellement fort que je lui
ai fait une hémorragie à la chatte
Ou un truc dans le genre qui a fini par l’expédier
Chez le gyneco, voilà pour la petite histoire
Et dans l’aprem, j’ai pensé à la fille aux yeux noirs
Celle que j’aimais en silence il n’y a pas si longtemps
 et qui n’a jamais voulu
De moi, un jour on a parlé un peu de moi et elle a dit, je comprends
mieux pourquoi tu es comme ça et elle avait de la chance, parce que
moi j’aimerai bien comprendre pourquoi je suis comme ça
mais de toute façon il était trop tard
Pour que je la laisse approcher, elle ou une autre
Parce que
Et merde, je n’aurai plus jamais vingt ans,
L’amour c’est pour les adolescents, les adultes connaissent
La raison
Et
Les compromis
De bien tristes mots pour illustrer l’infidélité et la solitude
Du couple, la réalité la voici, les sentiments sont un cimetière fleuri
Perso, j’ai fini le cœur explosé sur le trottoir à compter les malchances
Qu’il me reste, crois-moi je ne crois plus en rien et surtout pas en moi
la vie est une putain brisée qu’il faudrait traiter comme une princesse
De contes de fées, ah ah ah !!! Je porte la marque de la folie
                        Juste derrière les flammes qui nagent dans mes yeux égarés
Mais je connais la vérité :
La vie est une putain au dents carriés qui fait payer le prix fort
            Et il est bien rare qu’on en ait pour son argent
Et je suis fatigué de toujours,
Toujours
Parier sur le mauvais cheval
            Tu sais  j’ai joué comme tous ces mecs qui savent
            Déjà qu’ils vont perdre, mais qui donnent tout
            En fanfaronnant
            C’est pas que je ne sache pas faire profil bas
C’est que la défaite me débecte, il faut avoir au moins essayé
                        Pour que j’ai une chance de l’accepter
Et même là, je crois que je préférais m’empaler
                        Sur un javelot olympique en chantonnant du
Pascal Obispo
Plutôt que de renoncer, (fanfaronnades) même si crois moi, je devrais plutôt
Songer à ma retraite au soleil et trouver un truc… rémunérateur
Plutôt que d’être encore debout à écrire de la poésie merdique
A cette heure plus que tardive
            Et me demander si tu as finit par vivre avec un type blindé
            Et si tu l’aimes parce que oui, tu es capable d’aimer même les riches
            Et en fait, je m’en fous, j’ai depuis longtemps
Cessés de me détester par ta faute, j’arrive très bien à me haïr tout seul
Si la vie ne m’avait pas déjà fait cadeau de la laideur, il y bien longtemps
Que je me serais défiguré le visage pour ne plus me croiser dans le miroir
Mais aujourd’hui, mes cicatrices sont mon armure
Et j’ai oublié tout ça, en bon perdant, j’ai autre chose à penser
                        Comme trouver une raison de survivre jusqu’à demain
                                                            Et écrire et aimer à la folie me permettent
de me pardonner après tout
            les rêves impossibles justifient les échecs, c’est bon pour me voiler
ma face de dingue et tant pis
Si c’est comme sauter à pieds joints en se disant qu’on va décrocher la lune
Je finirais bien par apprivoiser mes dépressions chroniques et mon alcoolisme
récurrent, tout ce qui en résulte
                        Les types comme Marc Levy sont trop propres sur eux
Pour vomir sur leurs complets-vestons, moi je m’en fous, je ne porte pas
                        De costume
Ça me laisse le champ libre pour libérer mes tripes
                                                                        Comme je veux

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