Par hasard,
hier, j’ai croisé la fille avec la bouche en forme
de cœur
je me
cachais d’elle, trop près de sa peau, ce n’est jamais simple de se guérir,
sa soif de liberté
ferait de l’amour un suicide sucré
elle m’a
dit :
« sois sage, pense à ton foie,
ton pancréas, les pauvres… »
elle m’en
veut un peu,
« j’avais confiance en toi, je
croyais que tu ne buvais plus »
j’ai
essayé, c’est vrai, quatre semaines sans une cuite
quatre semaine sans une fuite,
mais j’ai craqué et menti comme tous ceux qui boivent et je
me suis enfui, comme tous ceux qui
craquent
et j’ai bu,
comme tous ceux qui
mentent
« quand l’alcool me tuera, ne
pleure pas, soule-toi ! » dis-je
et je lui
arrache l’ironie d’un rire…
enfin
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