vendredi 27 septembre 2013

I LOVE AMERICA

L’histoire se déroule à Las Vegas
La journée je trainais sur le salon
du cul qui a lieu là-bas chaque année
et ce soir là, un pote et moi nous avions atterri
dans la « party » de
            LA star féminine du X
américain, 
laquelle se déroulait
dans une boite située
au dernier étage d’un immense
 hôtel,
Pour y accéder, il fallait faire la queue
devant l’ascenseur sous l’œil
scrupuleux de la sécurité.
Une fois en haut, la discothèque
ressemblait à
toutes les discothèques de la planète,
il y avait un DJ,
des filles, des garçons, de la vodka, un comptoir,
des lumières, des gens souls et d’autres
moins souls. Seules dénotaient
deux terrasses qui donnaient
sur la nuit bleue de la ville aux
milliards de lumière, là où des vies
se gagnent ou se perdent dans le démon
du jeu,                                      la fête
était chiante, la musique était trop
forte et les gens ne se parlaient pas
entre eux, LA star féminine du X américain
était aux abonnées
absentes, sans doute
qu’elle aussi avait du finir par  trouver
sa fête
emmerdante et préférée se casser se souler
sous d’autres
étoiles, on a bu un ou deux
verres, tenté vainement
d’accrocher un regard, mais
l’ambiance ne décollait pas
            et nous non plus
mais juste avant de partir
une blonde qui avait déjà du
échanger quelques mots avec
mon ami, ici ou ailleurs,
lui a sauté au cou. On aurait
dit qu’elle le connaissait comme sa
propre sœur si tant est qu’il en possède
une et qu’elle ne l’avait pas vu
pendant plus de dix ans tout en
l’ayant cru mort et enterré durant
cette période. Quand
elle
nous a interrogé
sur notre profession
il a répondu avec aplomb « je suis journaliste en
France et mon ami est un des
plus gros producteurs européen de films
porno », ce qui n’était
qu’un demi mensonge, il était
effectivement journaliste
la fille m’a jaugé du regard
j’ai mis de l’innocence dans mon sourire et elle a levé ses deux index
-       Ne bougez pas, je vais chercher de la cocaïne et on va faire la fête
a-t-elle dit avant de partir en courant et
lui et moi, nous nous sommes
regardés l’air à la fois surpris et interrogateur
-       tu prends de la coke ? il m’a demandé.
-       la drogue reste l’unique connerie que je ne fais pas, et toi ?
-       moi non plus.
-       on l’attend ?
-       on se casse ?
-       ok
Les portes de l’ascenseur se sont
ouvertes
et je ne sais plus qui de nous deux
a appuyé sur le bouton rez-de-chaussée
Comme dans trop d’existences, le trajet jusqu’au sol était direct
-       I LOVE AMERICA ai-je pensé
tandis qu’on dégringolait
vers notre réalité

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