La
journée je trainais sur le salon
du
cul qui a lieu là-bas chaque année
et
ce soir là, un pote et moi nous avions atterri
dans
la « party » de
LA star féminine du X
américain,
laquelle se déroulait
dans
une boite située
au
dernier étage d’un immense
hôtel,
Pour
y accéder, il fallait faire la queue
devant
l’ascenseur sous l’œil
scrupuleux
de la sécurité.
Une
fois en haut, la discothèque
ressemblait
à
toutes
les discothèques de la planète,
il y avait un DJ,
des
filles, des garçons, de la vodka, un comptoir,
des
lumières, des gens souls et d’autres
moins
souls. Seules dénotaient
deux
terrasses qui donnaient
sur
la nuit bleue de la ville aux
milliards
de lumière, là où des vies
se
gagnent ou se perdent dans le démon
du
jeu, la
fête
était
chiante, la musique était trop
forte
et les gens ne se parlaient pas
entre
eux, LA star féminine du X américain
était aux abonnées
absentes, sans doute
qu’elle
aussi avait du finir par trouver
sa fête
emmerdante
et préférée se casser se souler
sous
d’autres
étoiles, on a bu un ou deux
verres,
tenté vainement
d’accrocher
un regard, mais
l’ambiance
ne décollait pas
et nous non plus
mais
juste avant de partir
une
blonde qui avait déjà du
échanger
quelques mots avec
mon
ami, ici ou ailleurs,
lui
a sauté au cou. On aurait
dit
qu’elle le connaissait comme sa
propre
sœur si tant est qu’il en possède
une
et qu’elle ne l’avait pas vu
pendant
plus de dix ans tout en
l’ayant
cru mort et enterré durant
cette
période. Quand
elle
nous a interrogé
sur notre profession
il
a répondu avec aplomb « je suis journaliste en
France
et mon ami est un des
plus
gros producteurs européen de films
porno »,
ce qui n’était
qu’un
demi mensonge, il était
effectivement
journaliste
la
fille m’a jaugé du regard
j’ai mis de l’innocence dans mon sourire et elle a
levé ses deux index
- Ne bougez pas, je vais
chercher de la cocaïne et on va faire la fête
a-t-elle
dit avant de partir en courant et
lui
et moi, nous nous sommes
regardés
l’air à la fois surpris et interrogateur
- tu prends de la coke ? il
m’a demandé.
- la drogue reste l’unique
connerie que je ne fais pas, et toi ?
- moi non plus.
- on l’attend ?
- on se casse ?
- ok
Les
portes de l’ascenseur se sont
ouvertes
et
je ne sais plus qui de nous deux
a
appuyé sur le bouton rez-de-chaussée
Comme
dans trop d’existences, le trajet jusqu’au
sol était direct
- I LOVE AMERICA ai-je pensé
tandis qu’on dégringolait
vers notre réalité
C'est bon cette dose d'humanité au petit matin
RépondreSupprimer:) merci
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