perdues dans des corps
de rêves
à tous les coins de rues
des putes
avec des regards d’aciers et
des cœurs
de glace
il faudrait
les fuir
mais
la plupart
ne se
méfient pas, ils ignorent
tout des
putes, des âmes brisées
de la folie qui courre
dans le
bleu des veines, d’autres savent
ils
haussent les épaules et passent
au
large, ceux
là sont tristes et solitaires,
des putes menteuses et aguicheuses
cassées en
mille morceaux et reconstruites
mille fois,
elles savent bien que l’amour
est le vin
sucré qui endort
ta rage et ta méfiance pour masquer
le poignard
qui perce ton dos en silence
moi, je ne les crains pas.
de leurs
ongles
tranchants
comme l’ironie du
destin
elles ont déjà lacéré ma peau jusqu’à
l’âme, je suis mort
pour elles et
pour
ELLE
moi je les aime
je les aime
jusqu’à crever, mais je
ne mourrai
plus, non, car moi
je sais
tout des putes, de leurs ruses et
de leurs tours pendables…
Je connais sur le bout
des doigts
leurs
regards d’acier
leurs
cœurs de glace
et quelques-uns de leur corps de
rêve
Les putes
m’ont tout appris, avec elles j’ai crié ma douleur
et ma bouche se souvient du métallique goût
de
mon sang
j’ai retenu
la leçon, imprimé au fer rouge
le mot fuite sur chaque
pan
de ma peau
mais comme si je ne savais rien
quand mes côte se brisent sous les traitres
coups
de ma vaine existence ou
tous les soirs,
à l’instant où
mes yeux
refusent de se fermer parce que le besoin de vivre dévore
le creux de ma poitrine,
je prie de sourdes divinités
pour qu’une pute
me trouve et
me donne de quoi
tenir debout
jusqu’au lendemain, (ses lèvres et un peu d’eau)
j’implore et je supplie
dans
de muettes prières
assez fou pour espérer
croire
à
la miséricorde du poignard
et mon chagrin ne réclame ni prix ni
pardon, depuis longtemps
j’affronte la vérité sans oser la regarder
quand
souffle le dragon
les baisers sont sucrés
et les larmes
salées,
et me voilà,
au coin de
ma rue, perdu dans ma solitude,
mon regard est d’acier
mon
cœur est
glacé
reste loin de moi mon amour
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