vendredi 6 septembre 2013

Des putes,

            perdues dans des corps
de rêves
            à tous les coins de rues
des putes
            avec des regards d’aciers et
des cœurs de glace
il faudrait les fuir
            mais
                                    la plupart
ne se méfient pas, ils ignorent
tout des putes, des âmes brisées
            de la folie qui courre
dans le bleu des veines, d’autres savent
ils haussent les épaules et passent
au
large, ceux là sont tristes et solitaires,
            des putes menteuses et aguicheuses
cassées en mille morceaux et reconstruites
mille fois, elles savent bien que l’amour
est le vin sucré qui endort
            ta rage et ta méfiance pour masquer
le poignard qui perce ton dos en silence
            moi, je ne les crains pas.
de leurs ongles
tranchants comme l’ironie du
destin
elles ont déjà lacéré ma peau jusqu’à
            l’âme, je suis mort
pour elles et
                        pour ELLE
moi je les aime
je les aime jusqu’à crever, mais je
ne mourrai plus, non, car moi
je sais tout des putes, de leurs ruses et
 de leurs tours pendables…
             Je connais sur le bout
des doigts
                                    leurs regards d’acier
                                                leurs cœurs de glace
            et quelques-uns de leur corps de rêve
Les putes m’ont tout appris, avec elles j’ai crié ma douleur
            et  ma bouche se souvient du métallique goût
                                                de mon sang
j’ai retenu la leçon, imprimé au fer rouge
                        le mot fuite sur chaque pan
                                    de ma peau

            mais comme si je ne savais rien
 quand mes côte se brisent sous les traitres coups
de ma vaine existence ou
tous les soirs,
à l’instant où
mes yeux refusent de se fermer parce que le besoin de vivre dévore
                        le creux de ma poitrine,
                        je prie de sourdes divinités pour qu’une pute
                                    me trouve et me donne de quoi
tenir debout jusqu’au lendemain, (ses lèvres et un peu d’eau)
j’implore et je supplie
                        dans de muettes prières
assez fou pour espérer
                                                croire
                                                            à la miséricorde du poignard
           
            et mon chagrin ne réclame ni prix ni pardon, depuis longtemps
j’affronte la vérité sans oser la regarder
            quand souffle le dragon
                        les baisers sont sucrés et les larmes
 salées,

et me voilà,
au coin de ma rue, perdu dans ma solitude,
mon regard est d’acier
                                                mon cœur est
 glacé
reste loin de moi mon amour

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