il m'en a fallu de l'alcool cette nuit là
il m'en a fallu trop pour trouver le courage
de te poser les questions, pour te dire que pour me connaitre il faudrait m'appeler
et me rencontrer, me regarder dans les yeux en terrain neutre
et tu as dit
que tu m'appellerais mais tu ne l'as jamais fait
pendant deux semaines j'ai attendu ton putain de coup de fil,
puis quand j'ai compris
que tu ne viendrais pas, j'ai fini par te donner ce que tu voulais
tu préférais me voir tel un cinglé, pas fou de toi
assis dans ta voiture grise, soul,
pathétique, bafouillant des mots que j'aurai voulu magnifiques
j'étais là à espérer, rempli de toute cette merde chaude et réconfortante qui remuait en moi
comme si quelqu'un ferait le simple effort de me donner une chance
je crois bien que c'est la dernière fois
que je me suis autorisé à croire que tout ce cirque était possible
que quelqu'un pouvait me voir, que l'amour m'était
nécessaire
et que je pouvais graver un nom nouveau
sur mon coeur de pute précieuse
putain, je me souviens encore des fois où tes lèvres ont effleuré les miennes
personne n'a jamais su te faire comprendre à quel point tu es magnifique
et aujourd'hui encore tu veux tellement te persuader que je suis maléfique
je désirais lécher ton coeur jusqu'à ses
plaies se referment et qu'il reprenne confiance
nous sommes maintenant à des années de ça, la nuit m'a pris
c'est dimanche,
je vais me branler sur du porno gratuit
je vais m'endormir en prenant soin de ne rêver à personne
et tes putains de yeux noirs que j'aurai voulu remplir de flammes
ne me hanteront pas
et tes putains de yeux
ne sont
même
pas
verts, et je parie, meme pas
amoureux
de celui à qui tu tiens la main
merde, je sais à quoi ressemble ta vie sans moi
et je ne veux pas imaginer à quoi ressemblerait la mienne avec toi
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