samedi 29 juillet 2023

J'en voudrais toujours des comme Elle

Elle est bien plus jeune que mon corps usé par la nuit
elle vient me parler écriture et tout en répondant à ses messages,
je mate ses photos sur son réseau social
et je me dis "mon Dieu qu'elle est belle", je pourrai tuer pour tenir sa longue chevelure
noire dans ma main de salopard, le rouge de ses lèvres réveille le désir
et dans ses yeux, je veux deviner d'intenses demandes

Voyeur malsain de ses instants de vie, je dérobe ses sourires qui sont pour d'autres
et
je me laisse aller,  je la visualise, avec une ceinture serrée autour de son cou, réclamant ces petites gifles
qui font mouiller les soumises
j'ai mes désirs sales et mes fantasmes bizarres
sous sa blanche robe courte,  je la voudrais nue

et je lis ce qu'elle écrit et cela vole un million de lieues plus haut que ma poésie de comptoir de
bar PMU,
incroyablement
belle et talentueuse, la voilà faite pour ma prétention sentimentale, il faut qu'elles aient de l'esprit aussi

on s'écrit des choses simples mais tout ce temps, je ne cesse de me la représenter un brin perverse 
et soudain, comme pour me donner raison, on dirait bien que
la conversation l'ennuie, elle glisse dans ses jolies phrases 
de petites allusions et, enfant de putain chanceux parmi un milliard d'enfants de putain moins chanceux,
je la sens impatiente d'un dialogue moins banal et plus cuisant

alors le jeu commence

elle sait que j'aime donner la fessée, mais elle préfère le martinet
elle ne se dévoile pas mais me guide vers elle, me laisse la punir en riant
puis elle disparait mais promet de revenir

et ce matin 8h21, elle écrit, je mouille pour toi

bordel
j'ai eu des mots d'amour fou qui m'ont moins retourné
j'ai eu des discours sur la beauté d'une relation saine et honnête qui n'étaient que mensonges éhontés

et je la veux
et je lui donne des gages à faire dans sa journée et
cette après midi
je lis, j'ai joui, j'ai pensé à toi défonçant mon cul de salope, je te réécrirai ce soir

Maintenant c'est le soir et bien sur, j'attend qu'elle m'écrive la suite de l'histoire,
pris dans ses divagations malsaines
mon esprit dérangé veut la regarder se cingler le cul avec son martinet
veut la voir se fourrer doigts et godes dans son cul et lécher tout ça après
mon esprit veut voir ses yeux quand elle le fera, 
je veux lui crier tu es une pute et ça me plait, parce que tu aimes l'être
je veux qu'elle écrive des mots avilissants sur sa peau blanche, avec une écriture
que j'imagine parfaite et légèrement penchée en avant
je veux qu'elle gémisse et qu'elle crie,  je veux ses regards avec les flammes à l'intérieur
qui implorent pour la douleur
que sa voix supplie et prononce mon prénom, je veux régner sur sa peau
et la marquer

ce matin
je lui ai écrit qu'elle est ma petite chienne
et dans l'absolu
je pourrais tracer la route immense qui nous sépare, me gaver de viagra
de contrebande à l'arrivée,
rien que
pour la voir à genoux avaler ma queue,  lécher mes couilles et supplier que je l'encule

à ce point de l'histoire, n'importe qu'elle type encore plus stupide que moi 
se sentirait rassuré sur sa virilité de mâle prétendument dominant et se laisserait aller à croire que tout est gagné, ce qui ne serait en vérité qu'une auto-valorisante
façon de se noyer dans le narcissique fleuve de l'illusion

ce qu'elle aime c'est le jeu
et elle le mène comme bon lui semble
elle connait le pouvoir de son cul
sur les hommes, ils peuvent devenir fous si elle laisse naitre en eux le moindre
espoir qu'elle s'offre dans une alcove ou un lit
aux draps couleur or
crois-moi, cette femme, elle ne sait que trop bien comment il faut faire, 
ce qu'elle veut elle l'obtient toujours
quand elle m'affirme en riant qu'elle est le diable, je la crois
et je me dis que nombreux,
ils ont du se briser à ses pieds, morceaux de verre qui jusque-là se prétendaient rocs

et je n'ignore pas que je ne suis que là où elle voulait que je sois, 
à attendre devant mon ordinateur
qu'elle daigne m'envoyer des photos de son divin postérieur
prêt à lui dire les mots sales qui feront mouiller sa petite chatte de salope magnifique
bien sur, si je ne commets pas d'erreur,
elle se soumettra, mais tout ce qui arrive, c'est son terrain de jeu
et je ne suis que celui qu'elle a choisi pour tenir la laisse autour de son cou
et si un autre doit la prendre ce soir,
je devrai patienter  jusqu'à son retour et accepter qu'avide de liens et de traces
rouges sur ses jolies fesses, elle n'en reste pas moins 
celle qui daigne s'intéresser à ma folie
et cela colle sur mon visage le sourire  de celui qui sait
que tout cela s'arrêtera
comme elle le voudra à l'instant mème où, sur de son fait, elle décidera de tuer ma chaleur
mais peu importe que cela soit ce soir
ou dans mille ans, ce sera toujours plus intense
et vrai
qu'un anodin mariage avec une femme à la normalité affichée, le tout
pour obtenir 2,1 enfants bien élevés dans un pavillon couleur crème 
payé en 25 ans de crédit immobilier quelque
part dans une ville dortoir,

sa drogue aussi se nomme intensité je songe en l'attendant
et aussi, 

j'en voudrais toujours des comme Elle
avec le feu au cul et la rage du désir dans les yeux
des
libres et fières
avec des hommes qui s'immolent sous leurs fenêtres blanches

je pense à elle
la brulure du désir se réveille

je pense à elle comme on pense à de la lave en fusion

comme on pense à l'océan dans l'instant qui précède la dévastatrice tempête

comme on pense à l'attrait du danger, à ce qui conduit un homme à la folie

sublime putain, 
de celles qu'on attache mais qui jamais ne s'enchaine


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