mercredi 5 juillet 2023

Un pur morceau de charbon

je dessinerai des mots sur ta peau et j'en ferai des photos pour te rendre immortelle
mais ne te méprends pas
tu n'appelles pas alors
je pense à toi pour mieux t'oublier

mon coeur, tu rêves d'un diamant et je ne suis qu'un pur morceau de charbon, j'avale la 
lumière et je finis en flammes

celle-là je l'ai baisé comme une princesse et aimé comme on aime une petite pute
et à d'autres, j'ai offert mon flanc
en vain

toi
je sais bien que tu aimes qu'on te tienne en laisse et qu'il ne sert à rien de te courir après
tu n'es pas si différente des malheureuses que je croise tous les jours
d'avoir tout eu, elles n'aiment que ce qui résistent mais ce qui résiste finit toujours par casser
le coeur et l'âme
moi je suis fatigué de payer pour l'égoïsme des amants précédents
l'amour vrai part d'un rire et d'un regard, pas de ses propres attentes

d'avoir du gagner chaque étreinte au finish je n'ai jamais désiré une histoire,  
je savais bien q'un jour, je m'assiérais devant un joli corps et que je trouverai là une âme
qui serait faite pour moi
et d'accord, tout le monde peut se tromper et finir par se noyer dans caniveau pour
un cul un peu trop parfait, non ?
l'amour est un excellent moyen de se ruiner la cervelle pour une personne qui
n'en a plus rien à foutre de sa prétendue perfection

ma tueuse avait promis une dernière nuit, ça m'arrangeait j'étais en larmes pour l'ultime baise
et je n'avais plus rien d'un homme et j'aurai voulu laisser le souvenir impérissable
du tueur de chattes que j'étais censé être
mais ma tueuse,
elle a tant promis et pas beaucoup tenu
pas grave
dans une discothèque, bien après mes multiples et pathétiques tentatives de suicides dues
à son départ, j'ai trouvé une
certaine vérité dans ses yeux : elle sait que 
je met la fessée plus fort que les autres !
on se console comme on peut

moralité :
on ignore jusqu'à la fin à quoi ressemble la dernière danse
d'où l'importance de conserver intact son style

(ça vaut aussi pour la poésie)

dans tes nuits de solitudes tu supplies pour l'amour
et le fantôme des mes doigts froid réchauffe ton Coeur
je me plais à le croire

un jour je tituberais pas très loin de chez toi
et si tu me croises
tu verras dans mes yeux
toute la folie qui était pour toi
bien sur il sera trop tard
le temps arrache la beauté d'un corps et souffle la rage d'aimer qui l'anime
dans mes prunelles ne restera qu'un milliard de cicatrices, une pour chaque jour de vécu
je vis comme si chaque pas en avant était une trahison
ce qui explique toutes les déraisons de vivre qui me tiennent debout

merde
pleurnicher sur soi/moi
en écrivant
de la poésie merdique
ne fait pas du poète un héros 
je connais sur le bout des doigts
toutes mes lâchetés
ça aussi
ça
me
brûle

j'ai le cœur en soins palliatifs mais j'en ai marre de geindre
il faudrait bien que je songe à m'endurcir
vis comme un tueur dit la loi de la vie/reste à l'affut même quand vient le bonheur

assis sur le canapé gris
je passe du temps à faire taire les voix en moi
je les entends réclamer pour de l'alcool, une femme, des moments de gloire, un amour dingue de plus
il est facile de se souler mais pour le reste, ce ne sont que les 
ultimes illusions du type qui refuse de croiser un miroir
le tissu gris devient un champ de bataille
faut se battre contre soi/moi
pour
accepter
les multiples défaites
les rêves s'étiolent et on ouvre les yeux et rien n'a changé, la montagne n'a pas bougé, abrupte, elle masque
l'horizon

ô bébé 
comment voulais-tu que je réussisse ? il faut lécher le coeur pour que s'ouvrent les cuisses, moi
j'ai toujours tout fait à l'envers
mais sous ma langue, tu mouillais et tu criais

et quelque part, celles que je pourrais aimer sombrent dans la solitude
et je pense à elles
pour mieux les oublier
et ainsi
redevenir
ce que j'ai toujours voulu être
de la violence poétique quelque peu vulgaire, quelque chose que je prétends sombre et brillant

un pur morceau de charbon





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