jeudi 29 septembre 2022

Ne conduit pas bourré et si tu écris, relis toi à jeun sans te demander pourquoi je ne prend pas la peine de le faire

J'ai picolé aujourd'hui, et c'était comme avant,
j'avais la  folie dans le regard et le désir de retourner la ville
J'ai commencé à midi avec un vrai ami, et la serveuse que je connais à peine, 
est venu boire ses verres de rosé piscine avec nous, et m'a raconté ses trucs, son mec
dont elle est raide dingue et comment la jalousie tue leur couple
les femmes,
elles me racontent toujours tout, les viols et les coups ou bien leurs orgasmes les plus sales, tout
ce qu'elle ne disent
pas aux autres, elles se vident dans ma bouche de salope avide d'histoires
et parfois j'en fais des poèmes ou leur nom n'apparait jamais
des poèmes ou je déplore souvent de ne pas les avoir baisé, car je suis un salaud, gardons ceci
à l'esprit
et ce soir aussi, j'ai bu
j'avais envie de sentir la flamme
et il manque une petite pute pour sucer ma queue maintenant que je suis sur le canapé gris,
mais je vais me branler
faire comme si une jolie catin était là pour vider mes couilles et piétiner mon coeur et
mon âme avec ses hauts talons noirs, j'oublie ma solitude comme je peux
les femmes ne viennent plus, je prétend qu'elles pourraient tout avoir, mais elles savent bien
qu'il ne reste plus rien, d'autres ont tout emporté 
je pourrais sans doute sucer dieu pour me retrouver 25 ans plus tôt
à jouir dans la chatte d'une actrice porno aux yeux verts
ou pour me perdre encore dans une histoire d'amour rempli de flammes
histoire de bander encore comme un dingue et cracher mon foutre au gout dégueulasse,
sur le visage angélique d'une fille trop belle pour moi
et je regarde le clavier
et je vois bien que dès que je bois, j'ai encore des trucs à dire
des trucs sales qui rongent la feuille blanche
la vérité est que je me fous de trouver l'équilibre tant que mes déséquilibres me permettent
d'écrire
je me fous d'être seul dans la misère sentimentale la plus totale
je me fous que quelqu'un d'autre se finisse dans la bouche de celle que j'appelais mon amour au sombre
regard noir
je me fous que mon âme soeur, blonde aux magnifiques yeux bleus, ait épousé un homme
qui ne savait déjà plus lui parler de sa beauté il y a plus d'une décennie
comme je me fous des amis perdus et des coups de couteaux dans mon sourire, des lances
dans mon dos
et de mes lâchetés
écrire compte et
ce qui me tue, c'est la sérénité, parce que lorsqu'elle vient, je n'écris plus
je montre sur mon vélo et je grimpe des côtes, 
je vais boxer, 
je fais des analyses qui sont dans les normes
et quand je baise, j'enfile des capotes 
et le clavier m'appelle, il a faim, mais je n'ai rien pour le nourrir
merde, je tiens debout envers et contre moi car
je suis fait pour la dinguerie et la nuit, vampire assoiffé d'aventures interlopes
créé pour rouler bourré sur l'autoroute de mon enfer personnel
pour hurler à la lune quand on te demande de te taire sous le soleil
pour glisser ma main dans la culotte trempée d'innombrables désirs violents d'épouses 
infidèles -leur première tentation du fist-
et quand je mourrais, je ne veux pas de tombe
mais je veux que des femmes se caressent et s'enfoncent des doigts en pensant à moi
peu importe qu'elle soient jeunes
ou vieilles
qu'elles m'ait aimé ou non, sucé ou non,
je veux juste qu'elles jouissent
et qu'on ne souvienne de rien, sinon que j'étais un bel enfant de pute
et que certains de mes poèmes de merde
ont fait mouillé des filles incroyablement belles
(la vérité est inutile, je ne suis que ce que les mots font de moi)





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