mardi 13 septembre 2022

un jour j'avais une femme et je pensais que je pourrais tuer pour elle

Tu m'as quitté mais nous nous sommes vus
tu es avec un autre, et tu prends ma main
tu la colle à ta chatte et je la caresse par dessus ton jean
tu dis - je n'ai jamais trompé, c'est dingue que je puisse le faire
et prendre du plaisir -

autre jour

j'ai baisé avec une fille et je suis sorti de chez elle
j'ai ce truc, je n'aime pas dormir chez les autres
j'ai aimé léché ses seins, et tout le reste
mais quelque chose en moi me poussait à fuir

on n'a qu'une vie mais un million de rêves
alors ils nous en faut toujours plus
plus d'instants à graver sur la pierre de nos coeurs égoïstes

des nuits où je suis seul,
j'évite les souvenirs, 
dans des rues, je vois des femmes, d'autres que moi voudraient les violer
mais je ne vois pas l'intérêt de détruire l'autre

des fois je bois trop, ça m'évite de penser trop
c'est une erreur
on peut lutter contre son cerveau, enfin je crois

je ne cherche plus rien
de toute façon, ce qui me poursuit me trouvera
je me tiens au bord d'une route, et je tapine là
le monde est ainsi fait qu'il faudrait toujours porter un couteau
mais le plus souvent, j'oublie

ce n'est jamais bon de baisser sa garde

on s'en souvient au premier coup reçu

j'avance en enjambant les cadavres
je pisse sur les préjugés,
je chie sur la morale
je suis immonde, au moins vous me fuyez, c'est toujours ça de pris

et tout autour
tout est mort
j'en veux pour preuve le vide qui résonne au fond des regards que je croise

on n'a qu'une vie, mais un million de rêves, 
et autant de cauchemars


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