samedi 8 février 2020

Les voies de la saigneuse sont pénétrables

C'est la nuit et encore je suis fou, rempli d'alcool
l'asiatique folle a pris des gros seins et elle souffre de partout, impuissance à la guérir
impuissance est un mot que je hais
putain l'âge me rattrape, qu'est ce que je fous là à user un comptoir de plus ?
c'est peut-être parce que j'ai pas de haine particulière
que les gens me détestent
mais quand on me connait
j'encourage ceux qui déclarent les guerres à procrastiner
j'vis à contre jour et j'évite de monter dans les tours
mais pour un joli cul j'fais un détour
j'ai envie d'écrire un truc sale, vraiment sale, pour que la fille aux longs cheveux  se laisse prendre
par le désir sournois de m'étrangler
j'adore la saleté des corps qui se mélangent mais je vois la beauté derrières les ombres et les
faux-semblants, pour certaines mais pas beaucoup,
ça me rend précieux
et dans la brume de la folie, toutes ces nuits où j'ai envie de crever,
je pose la crise cardiaque en baisant tout en haut de mes options de suicides et pendant ce temps
la blonde incroyablement belle qui marchait sur les podiums me parle de celui qui l'a détruit
et  bordel, si seulement tu connaissais
le vert de ses yeux et sans savoir pourquoi, au milieu de mon nulle part intérieur
J'écris des mots d'amour dans le vent pour qu'il les porte jusqu'à toi
parce que
moi j'étais fou de toi et c'était suffisant pour être vivant
puis je t'oublie, je songe à une autre qui voyait en moi quelque chose digne d'elle
et cette nuit étrange, elle saignait et disons que j'étais soul alors je me disais,
les voies de la saigneuse sont pénétrables, ce n'est pas ça qui va m'arrêter
et d'un tampon sanglant j'ai fait un lasso prélude au rodéo et je reviens
ici et
je sais bien que la blonde se noie dans la souffrance, qu'il l'a flinguée, c'est la routine des mecs, ils leur cassent les ailes
pour les empêcher de s'envoler loin d'eux,
elle a cru voir un truc fragile et s'y est accrochée, comme si la cassure lumineuse rendait l'obscurité possessive moins
vicieuse
c'est comme ça qu'ils les ont, toutes les jolies filles, qu'ils les brisent et en font leurs jouets
ça parait un passage obligé dans la vie d'une femme, et à chaque fois que l'histoire est finie
elles ont le choix d'avancer ou de piétiner dans les mèmes chemins de traverses, replonger où
avancer, combien de chutes se révèlent nécéssaire pour comprendre qu'ils n'ont que le pouvoir
qu'elles leur donnent ?
et à chaque fois, je pense à toi qui pleurait de bonheur dans mes bras et,
ce n'était pas assez
pas suffisant, il t'en fallait un qui te trompe et j'ai honte de l'avouer, j'avais beau savoir faire mieux
que les autres,
je n'étais pas celui là,
heureusement pour ton malheur, tu as fini par le trouver et lui donner un enfant
et Kirk a violé Nathalie quand elle était enfant et les fils de pute ont toujours les honneurs
Roman hoche la tête, moi
dans la folie, j'ai connu l'envie et léché des fleuves de sang, la douleur se parait de reflets oranges
les flammes me dévoraient tandis que je tamisais les nuits pour trouver des pépites de rires
et j'accrochais des étoiles au bouts de mes ongles pour griffer des peaux de sorcières
je vis comme je peux mais c'est mourir qui me désespère
à l'ouest il n'y a rien sinon le soleil inconscient de nos désirs et l'homme n'a rien de divin
sur la messagerie la fille a dit, tu fais quoi dans la vie ? tu  travailles dans quel domaine ? et d'autres conneries qui m'ennuient, il n'y avait aucune promesse de rêve dans ses questions et sensible à la douceur, j'ai répondu "voilà :) et toi tu fais quoi ?"
et celle là aussi, à cette heure de la cuite, il existe peu de chances que je réussisse à la baiser
et remonte à ma mémoire le souvenir de la brune aux yeux verts qui était la plus belle de toute mais
pas celle que j'ai le plus aimé et
il y avait de l'ironie et du rire dans sa voix
quand elle a dit, "tu voulais savoir ce que je sais faire avec ma bouche, regarde" et elle a bouffé
la chatte de la fille aux yeux noirs qui lui bouffait aussi la chatte et qui était le sosie de ma tueuse et
j'ai songé que c'était une étrange mais délicieuse façon de souffrir le martyr, alors j'ai regardé et jamais oublié, image imprimée dans ma tête
et finalement j'aimais bien ces filles qui venaient jouer à la marelle sur mon cœur de goudron
mais nue ou habillée, celle là était à moi quand je voulais,
je la prenais et ensuite je lui disais que je l'aimais en fumant une cigarette et maintenant je
la chasse de mes pensées comme je veux
je t'ai aimé bébé, je t'ai aimé et je trouve dingue d'avoir oublié ton visage
il y en a d'autres tu sais
à chaque coin de rue
à chaque coin de vie
et s'il n'y a personne, c'est juste que je ne sais plus m'abandonner
l'amour est un fruit amer
et dans chaque verre d'alcool je trouve un enfer prévisible pour me rassurer
et rien n'est véritablement important, nous sommes des cadavres en devenir pétris jusqu'au dernier instant dans l'absurde illusion que nous survivrons
il faut dépasser ce stade, apprendre à relativiser, une fois là,
mets toi nue et montre moi ta chatte, sois moi pute et griffe ma peau
il ne reste que ça, le cul
Personnellement
j'ai épuisé tous les autres palliatifs
et ta bouche sertie d'un regard lubrique en va et vient sur ma queue serait un océan de bonheur





Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire